Moroon Bells et Denver

Dimanche 26 juin 2016 :

Nous avons passé notre dernière nuit sur le territoire américain dans la petite ville de Carbondale, située à environ 60 kilomètres de notre première destination du jour. Comme nous avons prévu d’arriver sur place avant le lever du jour, autant dire que le réveil est plutôt très matinal. 3h30, c’est effectivement un peu tôt, mais bon, il faut savoir ce que l’on veut !

Après une petite heure de route nous atteignons les abords de la seconde icône emblématique du Colorado : le Maroon lake. Ce célèbre lac, sans doute le site le plus photographié au Colorado, est situé au pied des Maroon Bells, deux sommets parmi les plus hauts de l’état du Colorado : le Maroon Peak (4 316 m), et le North Maroon Peak (4 272 m). Le but est d’arriver au bord du lac avant les premiers rayons de soleil. A environ 3 000 mètres d’altitude et sans lumière du jour, il fait plutôt très froid ce matin et l’attente est pénible.

Mais dès que les premiers rayons de soleil atteignent le haut des sommets le spectacle devient magique et nous oublions le froid pourtant toujours présent.


Ce matin il n’y a quasiment pas de vent, le lac joue donc à perfection son rôle traditionnel de miroir. La magie opère. Les rayons de soleil caressent les sommets qui rougeoient et se reflètent délicatement dans les eaux glacées du Maroon lake. Une pure merveille qui présente de nouvelles facettes chaque seconde.




Une demi-heure après les premiers rayons du soleil, les sommets sont entièrement dans la lumière.


Il est temps pour nous de reprendre la route et de rejoindre Denver d’où nous prendrons notre vol pour Paris en fin de journée. Nous avalons rapidement les 350 kilomètres qui nous séparent de Denver, la capitale du Colorado, où nous sommes accueillis par un équipage assez étonnant !


Il nous reste suffisamment de temps pour nous offrir une belle balade dans le centre de cette ville qui nous semble plutôt agréable. Nous sommes attirés par la partie moderne de la ville …














… qui abrite aussi quelques superbes bâtiments un peu plus anciens.



Avant de quitter Denver et les Etats-Unis, nous nous rendons au Colorado Convention Center afin de rendre visite à son célèbre nounours bleu.



Nos superbes vacances sont maintenant terminées, il est temps de prendre le chemin de l’aéroport pour notre envol vers la France et nous n'avons qu’une idée en tête « quand allons-nous revenir dans cet ouest américain que nous aimons tant ? ».



Crystal Mill

Samedi 25 juin 2016 :

Notre séjour dans l'ouest des Etats-Unis s'est en partie décidé lorsque nous avons trouvé des vols à prix très correct pour Denver. Avec la capitale de l’état du Colorado comme base d'arrivée puis de départ, notre aire de visite se trouvait alors un peu décalée côté est par rapport à nos précédents séjours. Nous en avons donc profité pour découvrir certains sites que nous n'avions pas encore visités, notamment au Nouveau-Mexique, dont le superbe parc de White Sands. C'était également l'opportunité pour nous de découvrir un peu (un tout petit peu !) le Colorado, un état que nous apprécions moins (nous n'y retrouvons pas les paysages typiques que nous adorons tant), mais qui a tout de même de très beaux sites à offrir. En tout début de séjour nous sommes aussi allés au parc national de Great Sand Dunes, une autre très belle découverte. Pour notre retour sur Denver, auquel nous consacrerons deux journées, nous avons décidé de rendre visite à deux icônes emblématiques du Colorado.

Celle que nous découvrirons aujourd'hui est à environ deux heures et demie de Grand Junction. Nous avions décidé de nous reposer un peu et de partir un peu plus tard, mais pas moyen, nous sommes réveillés de bonne heure et même en prenant notre temps, à 7h30 nous sommes déjà sur la route.

Lorsque nous approchons de notre destination, Marble, la route aborde les montagnes du Colorado. Nous montons jusqu'à 2 671 mètres d'altitude. Les paysages ne sont pas extraordinaires, mais cela change de ce que nous avons vu jusqu'à maintenant. Et la fraîcheur, quel bonheur !



Nous arrivons à Marble, une petite bourgade isolée au milieu des montagnes. Après avoir traversé cette petite ville, il ne nous reste plus que deux kilomètres de piste à faire avant d’atteindre le début de la randonnée. Deux kilomètres ce n’est pas grand-chose, mais la piste n’est pas facile : en forte montée, avec de nombreux cailloux de toutes tailles et très peu d'endroits où il est possible de se croiser. Mais pas question de faire ce tronçon à pied car cela rajouterait près de 300 mètres de dénivelé à une randonnée qui en compte déjà pas mal. En faisant attention la piste se fait sans trop de problèmes, mais ce n'est pas évident, et il y a pas mal de possibilités pour abîmer plus ou moins sérieusement une voiture. Inutile de tenter l’expérience sans un SUV avec une garde au sol correcte.

Arrivés au parking, nous cassons une petite croûte et c'est parti pour six kilomètres le long d'une piste réservée aux vrais 4x4 et aux conducteurs aguerris.



Nous sommes régulièrement dépassés par des véhicules adaptés à ce type de terrain : 4x4 de toutes tailles, buggys (qu’il est possible de louer pour la journée à Marble) et quads. Plus surprenant, nous partageons quasiment toute notre randonnée avec deux jeunes équipés d’une Subaru que l’on n’imaginerait pas pouvoir passer par là. Il faut préciser qu’elle est loin d’être récente et dans un état qui démontre que son propriétaire lui en a déjà fait voir de toutes les couleurs. Cet étonnant équipage fait de très nombreux arrêts pour évaluer l’état du terrain et analyser comment il sera possible de négocier les différents obstacles. A notre très grande surprise, ils arriveront tout de même jusqu’au bout, mais à une vitesse moyenne à peine plus élevée que la nôtre ! Nous n’avons qu’un seul reproche à leur faire : dommage de s’être tapé autant d’heures de conduite (aller et retour) pour n’être même pas resté dix minutes à destination.


Régulière, bien tracée et avec des températures autour de 20 degrés, la randonnée n'est pas très difficile, c'est même presque de la rigolade. Elle est même assez intéressante car elle suit, de plus ou moins près, un torrent dont les eaux sont gonflées par la fonte des neiges, la Crystal creek.






Seul désagrément, en ce samedi, la piste est quand même pas mal circulée (trop !) par les quads, buggys et autres 4x4 plus ou moins surdimensionnés. A la longue cela devient franchement pénible, surtout quand on a à faire à des « c…nards » qui seraient prêts à nous écraser si nous tardions un peu trop à nous écarter. Heureusement, ce n’est pas le cas de tous ces visiteurs motorisés, et la plupart sont plutôt très sympas.

Quelques centaines de mètres avant d'arriver à notre destination finale, le ciel se couvre d’un seul coup …


… et trois minutes plus tard, nous nous retrouvons au cœur d’un violent orage. La pluie est glaciale et en quelques secondes nous sommes trempés. Nous nous abritons sous un arbuste (aucun risque il y a de grands sapins tout autour pour nous servir de paratonnerre) et patientons un petit quart d'heure le temps que cela se calme.


Avec le retour rapide du soleil nous reprenons notre randonnée qui nous conduit rapidement jusqu'à Crystal Mill.




Crystal Mill est une construction datant de 1893 utilisée pour alimenter en énergie un compresseur d’air qui servait à faire fonctionner une foreuse nécessaire à l’exploitation d’une mine d’argent voisine. A l’époque, l’eau était retenue par un barrage puis canalisée vers l’ « espèce » d’échelle de bois qui était équipée d’une roue. Le mouvement de cette route permettait de créer l’énergie nécessaire au fonctionnement du compresseur. Crystal Mill a été abandonnée en 1917; elle est aujourd’hui classée sur la liste des monuments historiques.





Le site de Crystal Mill est vraiment impressionnant lorsque l’on est au niveau de l’eau. Mais depuis le haut, à proximité immédiate des eaux rugissantes de la Crystal creek, ce n’est pas mal non plus !





Quelques petits essais pas très concluants avec un nouveau jouet (un filtre pause longue) …



… et après avoir profité pendant près d’une heure et demie de Crystal Mill et de son site enchanteur, nous prenons le chemin du retour. A l’aller, nous ne nous étions pas vraiment rendus compte des dénivelés, mais cette randonnée présente tout de même quelques côtes assez longues. Si nous avons trouvé l’aller sympa, le retour devient vite barbant et nous pressons le pas pour en finir au plus vite. L’après-midi est déjà bien avancé et nous ne rencontrons que peu de visiteurs motorisés sur le chemin du retour. Nous aurions bien apprécié que l’un d’eux nous propose de nous ramener, mais cela ne sera pas le cas. Dommage !

Peu de temps avant de rejoindre notre véhicule, nous faisons une pause sur les rives d’un petit lac charmant près duquel quelques campeurs se sont installés pour le week-end.