Bagan et ses temples - Jour 3 (partie 2)

Mardi 7 Novembre 2017 :

...Nous sommes de retour à la guesthouse vers 9h30. Nous prenons notre petit-déjeuner, puis Jean-Michel réserve le bus de nuit pour Kalaw pour demain soir. Plus de place dans les gros bus express, nous allons devoir nous contenter d’un minibus !

Nous voici repartis pour une petite journée de visites de temples. Avec Claire et Aurélie, nous essayons les E-bikes car nous avons prévu d’en louer à notre prochaine étape et vu le relief montagneux de la région, nous aurons un e-Bike par personne. Pas de chutes, nous sommes au top !! 


Nous commençons notre visite par la pagode SHWESANDAW.
Construite en 1057 par le roi Anawratha, pour y conserver un cheveu du Bouddha rapporté d’une campagne militaire, cette gracieuse pagode se situe au centre du site archéologique de Bagan. Son dôme repose sur une double base octogonale concentrique supportée par cinq terrasses. 

Les escaliers extérieurs partant à la base du stupa jusqu’au sommet sont fermés et c’est bien dommage car le panorama doit être splendide. 



L’intérêt de cette pagode réside aussi dans la présence d’un long bâtiment de brique qui abrite un bouddha couché de 18 mètres de long (17/18ème siècle). C’est le seul bouddha à Bagan qui ait la tête dirigée vers le sud, point cardinal symbolisant la mort. 



De belles rencontres



Puis visite du temple de GUBYAUKGYI.
Le temple Gubyaukgyi (grand temple-caverne peint), de forme carrée, reçoit un grand nombre de visiteurs attirés par ses peintures intérieures richement colorées et bien préservées. Les fresques dateraient de la construction même du temple (1113). 

Pas d’éclairage, n’oubliez pas de vous munir d’une lampe électrique pour voir les fresques (photos interdites).


Juste à côté du précédent temple se tient la padoge MYAZEDI.
Sa structure est composée d’un stupa doré d’or (en rénovation) au-dessus d’un bâtiment blanchi à la chaux avec quatre piliers sur les côtés. 






Nous nous rendons ensuite dans le village de Myinkaba connu pour ses laques, pour visiter un autre temple.

Au centre du village, le temple de MANUHA est en activité et d’apparence moderne. On y trouve un énorme bouddha en brique recouvert à la feuille d’or, occupant tout le volume de la salle. A sa gauche et à sa droite, deux autres bouddhas imposants. Derrière, trois petites portes donnent accès à un quatrième bouddha, couché, d’une quinzaine de mètres de long. 








Devant l’entrée, un bol doré surdimensionné, auquel on accède par une petite échelle, sert à recevoir les offrandes (en argent) des fidèles.



En repartant, nous passons devant une échoppe avec 2 vendeuses de chiques de bétel. Les marchands de rue fabriquent à la chaîne ces drôles de chewing-gum artisanaux d'un vert éclatant.

Petite explication sur le bétel :

La noix d’arec, également appelée noix de bétel, est le fruit du palmier « à bétel » Areca catechu. Elle contient une graine qui sert à fabriquer une « chique de bétel », à mâcher.


Cette chique provient du fusionnement d'une feuille de bétel, d'une noix d'arec et de l'écorce de racine auquel on ajoute ensuite un zeste de chaux. Chaque marchand a son petit secret de préparation et rajoute épices, tabac…

Une fois en bouche, la mixture provoque une action assez rapide sur les glandes salivaires, créant par là un besoin irrésistible de cracher et laissant de nombreuses traces rouges sur le sol.

Malgré l’interdiction (non respectée) de chiquer dans les lieux publics, mise en place par le gouvernement birman en 2006, la consommation ne baisse pas dans le pays. Il semblerait que la principale raison en soit le prix dérisoire.
Le bétel est la quatrième substance psychoactive du monde (plus de 600 000 millions de consommateurs), après l’alcool, le tabac et les boissons caféinées




Chaque jour nous avons des petits défis à relever. Aujourd’hui Jean-Michel nous propose de goûter le bétel. Nous achetons donc un paquet (à peine 0,20 euros pour 6 chiques). Mais seul Laurent accepte de se prêter au jeu avec Jean-Michel. Il va rapidement le regretter ! Jean-Michel résiste quelques minutes. Il paraît que cela a un fort goût de savon. En tout cas, nous avons vraiment passé un bon moment de rigolade.



Nous continuons par le temple de NANPAYA et le temple de NAGAYON. Ce dernier est élégant et bien conservé. Construit en 1192, sa forme rappelle un peu celle du temple d’Ananda. A l’extérieur, beau décor floral. 




Le sanctuaire central renferme un bouddha debout d’origine, mais rénové. Il est recouvert à la feuille d’or.


Nous arrivons ensuite dans le village de Thiripyitsaya. Nous nous rendons sur le pont coloré d’un petit lac pour voir les «bouddha-fish», les poissons sacrés. Ils sont tellement sacrés qu’ils sont gavés toute la journée et sont énormes.



Puis, nous mangeons « sur le pouce » avec des nouilles sautées, petits poissons et crevettes grillés… achetés à des vendeurs ambulants. 

Sur les hauteurs du village est bâtie sur une des rives de l’Irrawaddy, la pagode de LAWKANANDA.
Dans l’enceinte du lieu, des ouvriers travaillent des feuilles d’or pour la décoration des temples dans un bâtiment grillagé où il y a autant de gardiens que d’ouvriers. Ils nous ouvrent la porte et acceptent que nous prenions des photos. Nous sommes plutôt étonnés.



La pagode sert toujours de lieu de culte et abriterait une copie d’une dent du Bouddha, reçue du roi du Ceylan. Elle fait partie d’un nouveau circuit de pèlerinage pratiqué par les Birmans, elle est donc très fréquentée. Le stupa en forme de cloche a un dôme entièrement doré à la feuille d’or. Mais il est aussi en rénovation, quel dommage.


























Autour d'un arbre, se trouvent les 8 bouddhas de la semaine (2 mercredis chez les bouddhistes) associés chacun à leur animal et leur planète.


























Les fidèles arrosent copieusement leur bouddha (déterminé par le jour et l’heure de naissance) avec autant de verres d’eau qu’ils ont d’années.



A suivre...