Grotte aux 8 000 bouddhas (Pindaya) - Fabrication du papier Shan et ombrelles - Arrivée à Nyaung Shwe - Jour 8 (partie 2)

Dimanche 12 novembre 2017 :

Nous arrivons à notre prochain arrêt : la petite ville de Pindaya, située à 1 180 m d’altitude. Elle s’étend au bord d’un petit lac artificiel, au fond d’une vallée verdoyante encadrée par des montagnes.

Pindaya, la grotte aux 8 000 bouddhas 

Pindaya est célèbre pour sa grotte Shwe Umin ou grotte aux 8 000 bouddhas, une des plus belles d’Asie du Sud-Est.

Le nom de la ville tire son origine de la légende dédiée à cette grotte. 
Sept jeunes sœurs jouent près du lac et sont surprises par la nuit. Elles décident alors d’aller dormir dans cette grotte toute proche. Pendant leur sommeil une énorme araignée tisse une immense toile qui bouche l’entrée. Au réveil, elles ne peuvent plus sortir. Elles appellent au secours et leurs cris sont entendus par un prince qui vient les délivrer en tuant l’araignée avec son arc. Il s’écrie alors "Pinku Ya-Pyi " : "j’ai tué l’araignée", déformé par la suite par "Pindaya".
A l’entrée de la grotte on peut voir la grosse araignée et le prince avec son arc.




La grotte aux 8 000 bouddhas (au dernier recensement 8 094) est située dans une falaise karstique. Depuis la plateforme de l’entrée et la passerelle qui la relie à l’ascenseur, on jouit d’une vue magnifique sur le lac et la campagne environnante. 




En l’honneur de ce prince et depuis des années, les birmans déposent toutes sortes de bouddhas en offrande et la grotte est ainsi devenue un sanctuaire bouddhiste. Les plus vieilles statues datent du 17ème siècle, ce qui explique le nombre impressionnant de bouddhas déposés et accumulés ici, pêle-mêle, depuis des milliers d’années.

La grotte est un immense labyrinthe avec de nombreuses cavités et, parmi les stalactites et les stalagmites, une féérie de bouddhas et quelques stupas. Les éclairages magnifient le site.




Nous sommes impressionnés par tous ces bouddhas : des petits, des grands, tous les styles, toutes les couleurs, recouverts de feuilles d’or, en marbre, albâtre, teck, ciment… qui proviennent de tous les pays. Ce lieu est incroyable et exceptionnel. Je trouve cet endroit féérique.





















Il y règne une ambiance très particulière et une vraie ferveur. C'est un lieu de pélerinage important.
Nous rencontrons de nombreux jeunes moines souriants.



Nous avons pris l’ascenseur pour monter mais nous descendons par les escaliers. 



Nous y faisons deux rencontres étonnantes :
Un écureuil birman qui ne ressemble pas aux nôtres.


Et le deuxième serpent vert de notre séjour. Il s’agit d’un ahaetulla nasuta.
C'est une espèce venimeuse mais sa morsure n’est pas très dangereuse pour l’homme. Au niveau de la piqûre, il peut se créer un œdème qui disparait au bout de quelques jours.

Petite anecdote : Il est vrai que je "râle" toujours quand je vois Jean-Michel prêt à tout pour prendre des photos. Je le vois donc approcher du serpent pour le photographier de près bien sûr et ne sachant pas s'il est dangereux ou non. Là je pars en colère. Laurent arrive en bas de l’escalier où je les attends, en tenant Jean-Michel, un garrot à son bras. Il me dit qu’il a été piqué par le serpent et me demande la pharmacie (que je porte dans mon sac à dos). Au même moment Jean-Michel tombe à mes pieds inanimé. Pas une très bonne blague sur le coup !


Nous reprenons le taxi pour un prochain arrêt : visite d'un petit atelier familial de fabrication de papier Shan et d’ombrelles. 

Le papier Shan 

Issu de la fibre du mûrier, arbuste très répandu dans les montagnes de la région, ce papier est très réputé en Birmanie.

La pâte de papier faite d’un mélange d’écorce de mûrier et de glaise est pilonnée avec un maillet pour en presser les fibres et en extraire un mélange laineux. Elle est ensuite versée sur une toile de coton tendue dans un cadre de bambou, immergé dans un bac rempli d’eau. La pulpe de papier est alors diluée et répartie sur la toile. Le cadre est ensuite retiré de l’eau ; la pulpe de papier est retenue sur la toile. Puis le cadre est mis à sécher plusieurs heures au soleil. Il suffit ensuite de retirer précautionneusement la pâte du cadre pour obtenir la feuille de papier. Elle sert à la fabrication de carnets de papier, éventails, abat-jour, ombrelles ...
Des pétales de fleurs ou des petites feuilles peuvent être ajoutés sur la pulpe de papier avant le séchage.




Les ombrelles 


Les ombrelles sont entièrement fabriquées à la main. C’est un travail délicat et minutieux.
Tout est travail de précision : il faut assembler le manche de bambou flexible, le cliquet taillé dans un tube de bambou, et enfin les baleines faites en fines tiges de bois, sur lesquelles le papier va être collé. Ce dernier est ensuite découpé pour l’arrondi du bord, et les motifs de décoration sont peints à la main.






Route entre Pindaya et Ngaung Shewe

Nous reprenons la route pour la destination finale : Nyaung Shewe.
Nous continuons à longer de beaux paysages vallonnés avec de nombreux champs cultivés où la couleur jaune domine. 



Nous avons la chance d'avoir un beau ciel nuageux.




La route est en travaux. Les femmes birmanes font les couches de la route; elles déversent une sorte de gamelle qu’elles ont remplie de cailloux, dur labeur ! 



Avant d’entrer dans la ville, il faut s’acquitter du droit d’entrée au Lac Inle (13 500 MMK par personne).

Nyaung Shewe

Nyaung Shwe se situe au nord du Lac Inle. Nous avons choisi d’avoir un hôtel ici plutôt que sur le lac Inle car cette petite ville est adaptée aux routards. Il y a de nombreux restaurants, le marché, des loueurs de vélo, la possibilité d’organiser la visite du lac, etc…

Nous arrivons à notre guesthouse. Un accueil très chaleureux nous est réservé avec thé et assiettes de fruits frais. Nous prenons ensuite possession de nos chambres à la décoration sympa. Puis nous partons en ville. Jean-Michel doit trouver pour mardi une pirogue pour la visite du lac et réserver des vélos pour faire le tour du lac demain.

Nous nous rendons aux abords du canal qui relie le lac et nous trouvons une pirogue et son batelier. Le patron a dû se plier aux exigences de Jean-Michel : pas d’arrêts commerciaux, tour entièrement personnalisé suivant son itinéraire, lever de soleil, visite d’In Dein,…

Belle lumière de fin d'après-midi sur le canal et coucher de soleil.





Nous allons dîner. Le repas est excellent; la team family est toujours au top !
Au retour nous faisons un tour dans le marché de nuit. 



Quelques informations pratiques : 

Hôtel : Aquarius Inn 
Parfait, le meilleur hôtel de notre séjour - très calme - petit déjeuner correct (très bons pancakes) - excellent accueil (du personnel aux petits soins pour nous) - jolies chambres – charmant petit jardin intérieur

Restaurant : Green Chilli restaurant 
Adresse : Mong Li Chuang à Nyaungshwe (+95 9 521 4101)
Bon accueil, cadre agréable, cuisine Thaï/Birmane très soignée et goûteuse. Du choix dans les plats.