Randonnée vers White Domes (Canaan Mountains Wilderness)

Mardi 8 mai 2018

Aujourd’hui c’est l'anniversaire de Jean-Michel (50 ans).  Il a organisé un backpacking à White Domes. Nous devons y camper pour profiter d'un coucher et d'un lever de soleil sur ce site fabuleux.

Je sais depuis longtemps qu’il en rêve mais étant peu sportive, jusqu’à présent je ne me sentais pas de faire cette randonnée difficile. Je me suis donc entraînée à la marche nordique et fait des randonnées, régulièrement, tout au long de l'année. 

La journée commence bizarrement. Nous ne sommes pas très loin du départ de la randonnée lorsque nous nous demandons si nous n'avons pas oublié notre balise de détresse à l'hôtel. Arrêt d'urgence et fouille de nos sacs. Rien ! Demi-tour et retour à l'hôtel où la femme de chambre n'a rien trouvé. Nous fouillons la chambre de fond en comble. Rien ! Nous déballons nos sacs et nous découvrons la balise dans le sac à dos de Jean-Michel, dans une petite poche où elle n'aurait pas dû être ! Bilan : 110 km de trop et 1h30 de perdue !

Nous attaquons la randonnée à plus de 10h par Water canyon, la version la plus courte de la randonnée, mais sensée être la plus difficile. 






Nous n'avons que 6 km à faire mais 700 m de dénivelé. Le sentier semble long, très long, toujours en montée avec de hautes marches de pierre à gravir. Nos sacs à dos sont lourds, très lourds (17 kg pour Jean-Michel et 8 kg pour moi). Les pauses à l'ombre des quelques pins que nous rencontrons font du bien. Nous n'avançons pas vite, mais nous avançons. 
Malgré quelques passages vertigineux, je n’ai pas lâché et je n’ai pas eu peur (il y a quand même suffisamment de place pour marcher).




Nous atteignons enfin Top Rock, la sortie par le haut du canyon. Nous avons fait 4 km et 550 m de dénivelé.

Pause repas et c'est reparti. Grande descente (il va falloir la remonter au retour !) et nous atteignons un wash que nous suivons sur quelques centaines de mètres. Il commence vraiment à faire une chaleur d'enfer !

Nous traversons de magnifiques paysages.










Nous attaquons l'ascension finale. Après environ 500 m, j'ai des crampes très douloureuses aux cuisses. Je ne peux plus avancer. Ma cheville blessée a été largement sollicitée dans la montée du canyon et me fait mal à nouveau. Je suis très fatiguée mais je ne veux pas capituler. Je sais que Jean-Michel rêve d’aller là-bas et en plus aujourd'hui les conditions sont optimales pour un beau coucher de soleil. Je fais pause sur pause et n’avance plus que de quelques dizaines de mètres entre deux pauses. 
Il ne nous reste plus qu'un kilomètre à vol d'oiseau (978 m nous indique le GPS). Elles sont là, nous les apercevons ! mais sur ce dernier kilomètre il y a encore 200 m de dénivelé ! 

A un moment le mental ne suffit pas et je dois me rendre à l’évidence, je n’atteindrai pas White Domes aujourd'hui. Je suis déçue, extrêmement déçue, et triste. Je me faisais une telle joie de fêter les 50 ans de Jean-Michel dans ce merveilleux endroit ! et il était tellement heureux d'y aller ce jour-là !

Nous faisons demi-tour et décidons de rejoindre Top Rock. Arrivés à Top Rock, Jean-Michel me propose de camper là mais je n'en ai aucune envie. Nous attaquons la descente.
Effectivement nous pouvons camper et  finir la randonnée demain matin mais non, notre but était principalement de voir le coucher et le lever de soleil sur les White Domes.




En haut d'une falaise, nous apercevons la petite Water Canyon Arch. 




Nos erreurs :
  • prévoir la rando en fin de séjour en pensant que nous serions surentraînés alors que nous sommes plutôt fatigués (plus particulièrement moi)
  • un aléa nous a fait démarrer la rando trop tard. Il faisait déjà chaud.

Les miennes :
  • avoir privilégié la version courte de la rando pour éviter le sable de la version longue (par Squirrel canyon)
  • ne pas m'être suffisamment entraînée pour les dénivelés
  • une mauvaise hydratation
Facteur aggravant mais pour lequel nous ne pouvons rien, aujourd'hui est de loin la journée la plus chaude de notre séjour. Il faisait 37 degrés à l'ombre à 19h30 lorsque nous sommes arrivés à St George. Étouffant !

Ce n’est que partie remise et une bonne raison pour revenir dans l’Ouest Américain. Pas question pour moi de rester sur un échec.

Direction Saint George pour un bon hamburger et un bon lit.


Un petit mot de remerciements pour :
  • mes animateurs de marche nordique : Isabelle, Christian et Alain. J’ai souvent pensé à vous et utilisé entre autres, la technique de respiration (afghane) mais cela n’a pas suffi ! Je dois faire plus...
  • ma professeur de gymnastique. Josiane grâce à toi je n’ai pas eu du tout mal au dos pendant tout le séjour, lors du portage de mon sac à dos même très lourd (9 kilos maxi).