Départ pour l'Ethiopie - Vols Addis-Abeba/Lalibela - Lalibela : églises Nord

Vendredi 14 février 2020

Vendredi après-midi, Magali et David nous rejoignent à notre appartement. Ils laissent leur voiture dans notre parking et nous partons avec la nôtre jusqu’à chez Parkineo, près de l’aéroport. Nous y avons réservé une place pour la durée de notre voyage.

Nous nous retrouvons tous à l’aéroport à côté du terminal Ethiopian Airlines (la compagnie de notre vol) et nous récupérons les masques à gaz obligatoires que nous avons commandés à Aventure et Volcans pour les randonnées sur les volcans. 
L’avion, un airbus A350 est quasiment neuf et très confortable. Nous faisons un bon vol de nuit. 

Heureux de partir avec nos amis.




Samedi 15 février 2020

Samedi matin, nous arrivons tôt à Addis-Abeba. Nous passons par le contrôle visa (visa fait par internet) sauf Thierry qui va faire son visa à l’entrée. Il y a peu de monde et aucune sécurité. On rentre et on sort comme on veut dans les zones ! 
Nous allons changer nos euros par des birrs (1 euro = 35 birrs). Nous nous retrouvons avec des piles de billets, notamment les billets de 50 birrs, très sales et en très mauvais état pour la plupart.
Puis nous déjeunons dans le terminal domestique d’où nous attendons (plus de 5 h) notre avion pour Lalibela et petit dodo pour certains. 

Ça y est nous sommes bien en Afrique : contrôle aléatoire, départ en retard, sortie à pied sur les pistes pour prendre un petit avion à hélice. Pas rassurant ou plutôt rassurant : on ne sait pas trop mais le personnel au sol revisse les blocs hélices, et lave même les flancs de l'avion !


Le vol est agréable car nous voyons le paysage. Nous passons au-dessus de zones désertiques et de canyons qui semblent profonds. Nous arrivons à Lalibela. Nous sommes à 2 600 m d’altitude et il fait 30 degrés. Les bagages arrivent sur le tarmac sur des chariots et tout le monde se sert. 


Nous sommes accueillis par notre guide Mekashaw dit Mika (plus facile à prononcer) et notre chauffeur Sovalo. Le personnel fait partie de Sphere Tour&Travel, une agence locale à laquelle Aventure et Volcans a sous-traité ce voyage. Nous partons en minibus pour notre hôtel à 25 km de l’aéroport avec les bagages sur le toit, non fixés. 


On rejoint la ville de Lalibela. Et là, c'est le choc culturel. Les maisons sont construites en bois et tôle, les enfants marchent pieds nus, habillés de vêtements sales et déchirés. Partout dans les rues, les détritus jonchent le sol. Des ânes, chèvres, vaches se promènent dans les rues.
La dernière partie du trajet se fait sur une piste et nous sommes bien secoués dans le minibus. Nos bagages non fixés sur le toit vont-ils tomber ou non ?





Nous arrivons à l’hôtel avec tous nos bagages ! Nous déjeunons, puis nous partons pour la visite des églises du nord de Lalibela.



LALIBELA, VILLE SAINTE DES CHRETIENS ORTHODOXES


Au cœur de l’Ethiopie dans une région montagneuse située à 650 km de la capitale, Lalibela est renommée pour ses églises monolithiques inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco, véritable trésor de l’humanité. On y trouve, près d’un village traditionnel aux maisons rondes, 11 églises monolithes du 13ème siècle, creusées et taillées dans la roche en blocs monolithiques.


Le roi Lalibela a entrepris de faire construire ses églises pour construire une "Nouvelle Jérusalem" après que les conquêtes musulmanes eurent mis un terme aux pèlerinages chrétiens en Terre Sainte. 
C’est un haut lieu du christianisme orthodoxe éthiopien et un lieu de pèlerinage et de dévotions. (Sur les 60 % de chrétiens environ : 40% d’orthodoxes, 19% de protestants, 1% de catholiques)

Nous commençons par la visite des églises du nord. Nous sommes pour ce circuit dans les églises accompagnés par notre gardien des chaussures Ababa. Il surveille nos chaussures à chaque fois que nous les retirons, c’est-à-dire à chaque fois que nous rentrons dans une église et si nous ne sortons pas par la même porte il nous les dépose à l’endroit de notre sortie.
De suite nous sommes très impressionnés par la construction inhabituelle de ces églises. 


  • Eglise Bete Medhane Alem, la plus grande église monolithique du monde .

Pas moins de 15 000 m3 de rocher dans la cour et 10 000 m3 à l’intérieur ont été enlevés, cela donne une idée du chantier réalisé avec les moyens rudimentaires de l’époque.

Complètement dégagée, entourée d'une imposante colonnade de 34 piliers rectangulaires, l'église est couverte d'un toit à deux pans sculpté. On accède à l'intérieur par trois portes ouvrant respectivement à l'ouest, au nord et au sud, comme le prescrit le rituel chrétien.







Photo panoramique de Thierry


  • Eglise Bete Maryam 
C’est la plus ancienne des 11 églises.





L’intérieur est richement décoré notamment par de magnifiques peintures murales, parmi les plus anciennes conservées en Ethiopie. 





Le site a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1978, mais vu la dégradation du site par l'érosion naturelle, des abris temporaires (peu esthétiques) ont été construits en 2008. Il s'avère qu’au fil des ans ces abris deviennent un danger pour les églises car tout le poids de la pluie et du vent repose sur les piliers qui sont dans la roche. Certaines sont en péril. Les Ethiopiens sont inquiets, ils demandent que les toits soient retirés avant qu’ils ne tombent sur leurs trésors. Ils attendent le résultat d'études en cours et un déblocage de fonds qui devient urgent pour la rénovation de leurs églises.

Abri sur l' église Bete Medhane Alem.



  • Eglise Saint Georges (Bete Giyorgis) 

La dernière église de la journée que nous visitons au coucher de soleil est Saint Georges. Wouah, elle est sublime en cet fin d’après-midi. 

Elle est reliée aux églises du groupe sud par un réseau de tunnels et de gorges taillés dans la roche sur près de 400 m. Son emplacement étonnant au fond de la cavité fait d’elle un monument unique dans l’histoire de la chrétienté. C’est la plus récente et la plus célèbre. Elle est construite sur un plan cruciforme de 25 m de côté (croix grecque), haute de 30 m et taillée dans la roche début du 13ème siècle. 

L’histoire raconte que le roi avait achevé la construction des 10 autres lorsque St Georges lui apparut sur un cheval blanc. Il fit donc construire cette dernière église et lui dédia. 








Puis nous rentrons à l’hôtel, une bonne douche est la bienvenue. 
Pour l’apéro, après la visite de l’église de Saint Georges, il n’y a rien de mieux que de tester la bière de Saint Georges.