Canyon de sel rose - Lac Karoum (ou Assalé) - Coucher de soleil

Jeudi 20 février 2020 (partie 2) 

Nous allons voir le canyon de sel rose au remarquable relief lunaire. Ces étonnantes concrétions (cheminées de fée, tours, aiguilles,…) composées de sel rappellent que la mer Rouge s’est engouffrée plusieurs fois dans la dépression de Danakil au cours des temps géologiques. Ici le phénomène de l’érosion (vent, pluie…) nous a laissé un beau spectacle. Nous ne verrons pas le rose du canyon qui ne doit ressortir que sous le soleil. Dommage ! 







Lorsque nous repartons, le ciel commence enfin à se dégager. 




Pano pris par Etienne


Nous traversons une partie du désert de sel pour aller au lac salé Petroleum où le soleil nous accueille. Certains d’entre nous trempent leur main dans l’eau extrêmement salée (10 fois plus que l’océan).  Leur impression est qu'ils ont trempé leur main dans de l’huile. 




2 panos (n°1 Etienne, n° 2Thierry)



Nous faisons quelques arrêts photos en retournant déjeuner au village.





Très belles écailles de sel.



Panos pris par Etienne



Nous déjeunons et faisons un moulage à la "Stéphane" pendant 2 heures sur nos lits de camp. 
Les ânes, les chèvres, les habitants passent dans le village. Les enfants accourent vers nous. Thierry en profite pour faire sécher ses vêtements...





Nous sommes à peine arrivés que le copain d'Etienne et ceux de Magali sont là. 



Puis nous partons pour voir le coucher de soleil sur le lac salé : le lac Karoum (ou lac Assalé).  Nos 4x4 passent sur l’immense surface salée. La couche de sel peut atteindre jusqu’à 2 000 m d’épaisseur. Dans cet endroit il y fait très chaud, rarement en dessous de 40° et l’été la température peut atteindre 65° d’où une évaporation très importante. 

Nous nous arrêtons dans les champs d’extractions de sel. Les blocs extraits sont empilés pour le départ en camion demain. Nous sommes déçus car nous aurions dû voir les ouvriers du sel travailler, mais nous sommes arrivés trop tard et ils ont débauché. Avec la chaleur, j’imagine clairement les conditions difficiles dans lesquelles ils travaillent. 
Les Afars sont spécialisés dans le commerce du sel depuis le Moyen Age et c’est leur principale source de revenu. Même si les outils pour l’extraction ont peu évolués, le transport des blocs de sel se fait aujourd’hui en camion.





Ne vous attendez donc pas comme nous à voir comme le disait le descriptif d'Aventure et Volcans de "nombreuses caravanes de dromadaires chargés de sel" car c'est bien terminé. Seuls, quelques Érythréens viennent chercher avec leurs dromadaires leur consommation de sel et nous avons eu beaucoup de chance d'en croiser une.


Nous grimpons sur une petite montagne de sel d’où nous voyons une immense mer de sel jusqu'à l'horizon. 




Dans la partie en eau, le vent pousse l’eau dans tous les sens et cela fait comme une mini marée. C’est à ce moment-là que la couche de sel se régénère. 







Cet endroit est très photogénique au coucher de soleil, les couleurs sont sublimes ! J'aimerai que le temps s'arrête afin que nous profitions tous ensemble plus longtemps de la magie de cet endroit. Je suis subjuguée par cette beauté infinie. Quelle merveilleuse journée !







Nous sommes de retour au camp à 18h30. Nous aurions tous tellement voulu voir Dallol sous le soleil qu’Etienne et Thierry se chargent d’entamer une négociation avec le guide pour y revenir demain matin avant notre retour à Mekele. Le guide et toute la sympathique équipe de Sphere sont d'accord à condition que nous nous levions très tôt. Mais il reste un problème. Comme Thierry nous a fait la surprise de se joindre à nous après notre réservation, l’horaire de son vol intérieur est beaucoup plus tôt que le nôtre. Il faut donc le décaler. Mika règle donc le changement d’avion avec un passage en classe business obligatoire et un supplément pour Thierry. Espérons donc que nous aurons une meilleure météo.

Nous dînons, notre gentil cuisinier nous a même fait des frites. C'est avec des étoiles plein les yeux que je m'endors.