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Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands

Samedi 18 juin 2016 :

La nuit sous la tente au cœur des badlands a été bonne même s'il a fait un peu frais. La température est tout de même descendue jusqu'à 7 degrés. Nos premiers voisins, à un gros paquet de kilomètres, ne nous ont pas dérangés. Les seuls bruits que nous avons entendus ont été les sifflements des rapaces nocturnes en chasse et quelques hurlements de coyotes annonçant l'arrivée des premières lueurs du petit matin.

Réveil avant le lever du jour afin de commencer notre randonnée dans le site principal de Valley of Dreams à la fraîche. Au programme de ce tout début de matinée : repli rapide du campement, petit déjeuner light et quelques kilomètres de piste. Nous sommes au départ de la rando vers 5h30. A mi-chemin nous traversons une petite zone de badlands que nous zappons. Nous préférons nous consacrer au site principal et prévoyons un petit arrêt au retour si nous n'avons pas notre dose de badlands.

La marche d'approche est facile : deux kilomètres quasiment sans dénivelé. Seuls quelques passages sableux et des traversées de zones envahies par des herbes broussailleuses nous retardent un peu. Nous atteignons donc Valley of Dreams assez rapidement.

Afin de profiter de la luminosité correcte de ce début de matinée, nous nous dirigeons directement vers l'arrière du site pour le clou du spectacle : Alien City (la cité des aliens), l'endroit où l'on rencontre les hoodoos les plus impressionnants. C'est clair, nous ne sommes plus sur Terre. Nous avons changé de planète !





Etonnant contraste que ce hoodoo en devenir …


… et celui-ci, proche de l’effondrement !


Mais le maître incontesté des lieux, c'est le « célèbre », pour les très rares visiteurs qui viennent dans le coin, Alien Throne (le trône de l'alien).






Après avoir exploré les moindres recoins de la Cité des Aliens et avoir attendu que certains hoodoos soient enfin dans la lumière (c'est le cas notamment de Giant Mushroom, le champignon géant) ...


... nous partons découvrir les autres secteurs de cette formidable Vallée des Rêves où nous tombons sur quelques beaux spécimens de bois pétrifiés.


Après une zone tout de gris vêtue …




… nous traversons un secteur chahuté …



… pour rejoindre l’extrémité sud-ouest du site où l’on trouve de nombreux hoodoos blancs à chapeaux jaune orangé. Des grands …







… et des petits.





Il nous reste une dernière zone à visiter avant de quitter les lieux, celle que nous avons traversée rapidement lors de notre arrivée pour rejoindre Alien City. C’est le secteur le plus compliqué à explorer car il est entrecoupé par de nombreuses et profondes ravines qu’il faut sans cesse contourner.




Nous avons passé plus de trois heures à explorer Valley of Dreams en long, en large et en travers. Pas de monotonie dans les paysages totalement minéraux que nous y avons découvert, car même si notre terrain de jeu n'était pas très étendu (300 m de long pour 200 m de large), la visite se fait dans des environnements plutôt diversifiés et au milieu de formations rocheuses plus qu'étonnantes. Il est temps maintenant de prendre la direction du retour. Malgré le soleil qui commence fortement à taper nous nous offrons une petite virée au cœur de la petite (pas si petite que cela au final !) zone de badlands que nous avons zappée à l'aller. Même si elle est loin d'égaler la beauté de Valley of Dreams, on y trouve tout de même des formations intéressantes.






Nous sommes de retour à la voiture à 11h. Il fait déjà 32 degrés ! Pas très encourageant pour la suite de la journée. Heureusement, hier nous avons décidé de nous offrir un après-midi détente. Après une semaine sur les chapeaux de roues, nous pensons bien le mériter.

Retour à Farminton où nous faisons un arrêt dans un très joli magasin de bijoux indiens. Malgré une arrivée en tout début d'après-midi, nous pouvons récupérer une chambre à l’Americas Best Value Inn (c'est devenu notre hôtel habituel à Farminton). C'est l'occasion d'un peu de lessive et de pas mal de farniente.

Après avoir bien profité de la piscine de l'hôtel, nous ressortons faire un tour vers 17h. La chaleur est torride : 36 degrés à l'ombre et de l'ombre il n'y en a pas trop ! Depuis notre réveil, les températures ont gagné 29 degrés, une belle amplitude thermique en seulement douze heures!

Comme nous sommes en plein dans notre trip badlands, nous décidons d'aller aux badlands d'Angel Peak. Mais plutôt que de nous rendre au niveau des points de vue aménagés en surplomb, nous décidons d'aller nous promener dans leur cœur en profitant du dense réseau de pistes construit par l'industrie pétrolière et gazière. Ces badlands, comme de nombreux autres, sont en effet soumis à une exploitation frénétique des ressources naturelles que contiennent leurs sous-sols.



Cette industrie apporte de nombreux désagréments à ces régions désertiques, alors autant profiter du seul avantage que les visiteurs puissent y trouver : des accès grandement facilités à des zones qui sinon resteraient inaccessibles. Mais attention, ici les pistes sont innombrables et s'entrecroisent sans arrêt. Il est très facile de s'y perdre et retrouver son chemin y devient alors sans doute plutôt compliqué.

Pas vraiment de hoodoos à Angel Peak, mais quelques énormes formations rocheuses qui y ressemblent un peu, mais sans toutefois posséder la même élégance.



Nous sommes dans des badlands « classiques » composés de strates superposées de différentes couleurs : blanc, jaune, marron et violet. Si les formes attendues sont bien au rendez-vous, les couleurs elles sont plutôt fades. Rien à voir avec certaines des photos que l'on trouve sur internet, certainement le fruit du délire créatif de certains adeptes forcenés de Photoshop.







Valley of Dreams (1ère partie)

Vendredi 17 juin 2016 :

Même si l’heure est passée depuis déjà un bon moment, avant de quitter le Crow canyon nous nous mettons à la recherche d’un emplacement à l’ombre pour notre pause pique-nique quotidienne. Ce n’est pas facile de trouver de l’ombre dans ce désert, mais en cherchant bien et en empruntant une petite piste, nous trouvons juste de quoi garer la voiture sous deux ou trois arbres qui arrivent à subsister en bordure d’un wash. A peine sortons-nous de la voiture que nous sommes assaillis par une horde de petites mouches « piqueuses ». L’arrêt se limitera donc au strict minimum. Cela tombe bien car il est temps que nous nous dirigions vers notre second secteur de badlands de la journée. Nous avons en effet pas mal de route à faire : 135 kilomètres, dont près de la moitié sur des pistes dont nous ne connaissons qu’un tout petit tronçon.

Nous atteignons sans encombre notre destination : Valley of Dreams (la Vallée des Rêves). Si avec un nom comme celui-là nous n'avons pas droit à du grand spectacle ... Mais ce n'est pas vers le site principal que nous nous dirigeons (nous nous le mettons de côté pour demain matin), mais vers un petit secteur secondaire situé à quelques kilomètres de la vallée principale. La « vraie » Valley of Dreams ne reçoit que très peu de visiteurs, alors ici, quasiment personne n’y vient jamais. Nous pouvons donc installer notre campement juste au pied du site que nous voulons découvrir en cette fin d'après-midi.



Il y a pire comme emplacement pour du camping sauvage !

Il est 18h30 et il nous reste deux heures avant le coucher du soleil pour explorer en détail les environs de notre campement. Les premiers aperçus sont prometteurs. Le secteur intéressant n'est pas très grand, mais nous n'avons jamais vu autant de hoodoos en un même lieu. Il y en a des milliers !





C’est parti pour une visite approfondie de ce nid à hoodoos d’une centaine de mètres de longueur. La plupart sont plutôt petits …





… mais on y trouve également quelques spécimens de plus grande taille (jusqu’à quatre ou cinq mètres de hauteur).






Mais quelle que soit leur taille, ces hoodoos en nombre impressionnant, dégagent un étrange sentiment féerique.




Avec le soleil qui baisse, les ombres s’allongent et donnent encore plus de caractère à ce paysage surnaturel.







C’est aussi l’occasion de faire quelques autoportraits.



Quel bonheur de découvrir ces splendeurs, seuls, avec pour seule compagnie l’astre lunaire.



La douce lumière des dernières minutes avant le coucher du soleil est l'occasion d'une dernière série de photos. La plus belle !








Comme vous l’avez sans doute remarqué, nous parlons souvent de la qualité de la lumière et nous essayons de privilégier les débuts et les fins de journée pour nos visites les plus intéressantes. Voici une petite illustration de l’importance de la lumière, avec ces trois photos du même sujet prises à 19h, 20h10 et 20h20 (juste avant le coucher du soleil). Les différences sont impressionnantes !




Une fois encore nous avons la confirmation que ce n’est pas parce qu’une zone n’est que très peu visitée qu’elle ne réserve pas de belles surprises, bien au contraire.

Dès que le soleil disparait derrière l’horizon, nous regagnons notre campement pour un petit apéro bien mérité et un repas au clair de lune. Même si le confort est spartiate, ces nuits passées à la belle étoile font partie de nos plus beaux souvenirs.



Une fois encore, nous aurons passé notre journée (trois sites visités) sans voir âme qui vive …