OUEST AMERICAIN
DU 20 AVRIL au 6 MAI 2019
Samedi
20 avril 2019
Avec
notre déménagement prévu pour mai, nous n’avons pas eu le temps de préparer correctement
un voyage sur un autre pays, nous décidons donc de repartir dans notre
destination favorite : l’ouest américain. Jean-Michel a de la réserve de lieux à visiter !
Cette
année nous avons un anniversaire à fêter. Cela sera notre dixième road trip
dans l’Ouest Américain et en rentrant, nous y aurons passé 8 mois cumulés.
Les
valises et les sacs à dos sont prêts, nous embarquons pour Denver.
Parfois
il est plus compliqué que prévu de se rendre en vacances … ou quand on
joue il faut être prêt à perdre !
Normalement,
depuis déjà quelques années, Air France est banni de nos compagnies aériennes
acceptables. Mais il y a quelques mois nous avons baissé la garde (grosse
différence de prix avec les autres compagnies) et joué à un jeu très risqué :
acheter des billets chez Air France. Grave erreur ! Et, histoire de compliquer
un peu ce jeu perdu d’avance, nous avons acheté des billets auxquels il était
impossible d’associer des bagages à l’avance.
La
possibilité d’enregistrer un bagage n’est offerte que le jour du départ à
l’aéroport, juste avant d’embarquer. Comme nous sommes prévoyants, nous
arrivons de bonne heure à l’aéroport. On ne sait jamais. L’achat des bagages se
passe plutôt bien jusqu’au moment où il faut payer. Nous essayons 4 bornes et
sur chacune de ces 4 bornes, le module CB est en panne. Un employé nous
explique que c’est normal, rien ne fonctionne aujourd’hui. Il faut donc aller
au comptoir central d’Air France pour payer.
Sur
place il y a une queue interminable. Il y a pourtant pas mal d’employés, mais
on nous fait bien sentir que lorsqu’on n’est pas Sky Priority, et bien on se
fout de vous. Et chez Air France, se foutre du monde, ils savent faire. Vous
êtes là depuis longtemps ? Ce n’est pas notre problème. Vous attendrez qu’il
n’y ait plus de "VIP" ...
Bilan
: plus d’une heure pour enregistrer et payer deux bagages (50 euros pour 2
bagages). Nous avons bien fait d’arriver en avance.
La
suite des opérations se déroule parfaitement. Nous nous payons même le luxe de
partir à l’heure à la minute près.
Sauf
que cela ne va pas durer longtemps. L’avion s’immobilise sur un taxiway et ne
bouge pas pendant 20 minutes. Bien sûr nous ne sommes informés de rien. Demi-tour
et direction un hangar. Le pilote nous dit qu’il a entendu un bruit suspect
dans la soute, sans doute un problème de bagage. Après une demi-heure
d’inspection, rien à signaler et le commandant fait une annonce pour nous dire
qu’après vérification les freins sont en bon état !!
Atterrissage
à Seattle avec une heure trente de retard. Dans une heure notre vol pour Denver
décolle. Nous bousculons quelques personnes pour sortir de l’avion. Sortir vite
quand on est à l’avant-dernier rang ce n’est pas simple. Puis immigration. Les
gens sont compréhensifs et pas mal nous laissent passer devant eux dans la file
d’attente. Résultat, il n’y a qu’une grosse douzaine de personnes devant nous.
L’officier qui nous reçoit est sympa, mais elle est loin d’être rapide et il
est préférable d’être patients. Nous la quittons en courant direction la bagage
claim. Nos sacs sont là. Parfait !
Nous
passons en courant devant la douane et nous jetons nos déclarations sur le
bureau. Ici aussi le douanier est sympa. Il nous encourage même à encore
accélérer.
Mais
voilà, nous devons encore passer par la sécurité ! Et là ils sont moins
collaboratifs. Heureusement il n’y a pas trop de monde. Normalement nous devrions passer vite. Sauf
que ... Jean-Michel a un bout de papier de quelques centimètres carrés dans une
poche qui a déclenché une alerte au scanner corporel. Fouille hyper sérieuse et
bien tactile, suivie d’un prélèvement sur ses mains et ses habits (détection des
résidus d’explosifs ?). Heureusement le test délivre son résultat en seulement
10 secondes. Cool, il n’est pas un terroriste, il peut passer.
Nous
arrivons au tapis pour remettre les bagages 15 minutes avant que notre vol ne
décolle. Après vérification au comptoir, nous avons l’autorisation de déposer
nos bagages, l’avion nous attendra. C’est gagné ! Si les bagages sont chargés
ils seront bien obligés de nous attendre.
Nous
continuons notre course et nous nous précipitons au comptoir d’embarquement. Ouf,
nous sommes certainement les derniers mais la procédure de fermeture n’est pas
faite. L’hôtesse ne nous trouve pas sur sa liste. Elle a beau chercher partout,
passer plusieurs coups de fil, nous n’existons pas. Ou plutôt nous n'existons
plus. Air France a eu la bonne idée d’annuler notre vol puisqu’ils étaient
certains que nous ne l’aurions pas. Ils n’étaient pas au courant de ma force de
persuasion pour doubler et de notre course effrénée dans l’aéroport !
Air
France a bien annulé nos billets mais n’a pas eu le réflexe d’annuler les
bagages en même temps que les billets ! Grâce eux nos bagages arriveront à
Denver bien avant nous.
Maintenant
que l’avion est parti la tension retombe. L’hôtesse de Delta qui s’est occupée
de nous est hyper sympa et va aux infos. Elle nous confirme bien que nos
bagages sont partis (incroyable avec les règles de sécurité actuelles !) et en
cherchant bien elle nous trouve enregistrés sur un vol de la compagnie Alaska.
Mais
petit souci, la manip d’Air France est bizarre et l'hôtesse ne peut plus rien
faire pour nous. Il faut aller au comptoir d’Alaska à l’autre bout de
l’aéroport pour confirmer notre vol et récupérer nos boarding pass. Ça
recommence chez Alaska où on ne nous retrouve pas. Les références du dossier
d’Air France ne sont pas bonnes. Encore merci Air France ! Il faut retourner
chez Delta et traverser à nouveau l’aéroport ! Delta ne peut rien faire il faut
aller chez Alaska ! Nous sommes au bord de la "crise de nerfs". Heureusement
au deuxième passage chez Alaska, une hôtesse daigne s’occuper sérieusement de
notre cas. Il lui faudra plus d’un quart d’heure pour nous retrouver et éditer
nos boarding pass.
Il
ne nous reste plus qu’à attendre l’avion pendant plus de 3 heures. Sympa le
début des vacances !
Nous
atterrissons enfin à Denver à 1h du matin (9h du matin heure française). Cela
fait 20 heures que nous avons décollé de Paris !
Reste
à récupérer nos bagages. Et là nous sommes inquiets. Mais comme souvent
l’efficacité américaine fait ses preuves. Deux employées de l’aéroport nous
attendent avec nos bagages. Nous les repérons très rapidement. Soulagement !
Direction
la navette qui nous conduit chez notre loueur de voiture (Alamo). Nous
choisissons une Jeep Grand Cherokee. Plutôt pas mal. 30 minutes après l’atterrissage
nous avons nos bagages et notre voiture. Il faut dire que l’enregistrement en
ligne du véhicule nous fait gagner énormément de temps.
Il
ne nous reste plus qu’à rejoindre l’hôtel situé de l’autre côté de Denver afin
de ne pas avoir à traverser la ville demain.
Et
ça recommence. Nouveau coup de "pas de bol". Nous sommes bloqués
sur l’autoroute. Accident ! Nous perdons une quarantaine de minutes mais nous
ne sommes plus à cela près !
Il
est 3h20 du matin heure locale, lorsque nous rejoignons enfin notre hôtel. Nous
avons quitté notre appartement il y a plus de 27 heures !
Bonne
nuit ...