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Randonnée sur le chemin de Stevenson : jour 5

Vendredi 18 septembre 2020

Jour 5 : De Cassagnas à Saint Germain de Calberte

Longueur : 17 km

Dénivelés : 500 m de dénivelé +     et     700 m de dénivelé –

Il a fait froid cette nuit car le camping se trouve dans une zone plutôt humide pas très loin de la rivière, mais nous étions bien dans nos duvets et nous avons bien dormi.

La randonnée d’aujourd’hui se fait quasiment totalement dans la forêt, dont presque 14 km sur une piste forestière. Nous allons traverser des zones qui furent le théâtre de combats durant la guerre des camisards.

Après avoir pris notre petit déjeuner au relais, et récupéré notre panier-repas, nous entamons notre dernière journée de randonnée. Nous grimpons les trois premiers kilomètres sur 260 m de dénivelé, ça réchauffe. Aujourd'hui nous ne sommes plus seuls, nous rencontrons une dizaine de randonneurs.



Puis nous arrivons aux ruines de Boudaux, un ancien village protestant. Jean-Michel a mis du temps à les localiser sur internet alors qu’elles ne sont qu’à une centaine de mètres de la piste où nous passons.

Jean-Michel et les ruines : c’est une histoire d’amour. Vous avez pu vous en rendre compte sur le blog de l’Ouest Américain. Il est vrai que ces paysages de vieilles pierres sont propices à la rêverie et à un retour sur le passé. Nous allons y rester un bon moment !







Il fait encore plus chaud aujourd’hui, heureusement nous sommes quasiment à l’ombre sur toute la randonnée. Après notre pique-nique nous continuons jusqu’au col de la Pierre Plantée d’où nous avons une jolie vue sur les sommets alentours. 



Nous y trouvons des vestiges de la période néolithique : une sépulture et un menhir.




La bruyère est encore belle ici.


Nous traversons de jolies châtaigneraies.
La châtaigne fait aussi partie de l’histoire des Cévennes. Elle prospère au 16ème siècle. Les châtaignes sèches resteront une monnaie d’échange pendant longtemps. C’est grâce à elles que les Cévennes n'ont jamais eu de famine, contrairement à certaines régions voisines.
Après 1900, l’exode rural a précipité l’abandon des châtaigneraies.
A ce jour, de nouvelles initiatives (régionales, départementales…) consacrées au châtaigner, relancent la production.



Nous continuons notre randonnée dans les forêts, dont celles de pins sylvestres exploités dans cette région.



Puis nous descendons un sentier en lacets et ensuite une piste qui rejoint la route pour aller vers le village de Saint-Germain-de Calberte, notre lieu d’arrivée. 


Très belles vues en arrivant sur le village.




Nous avons rendez-vous avec le taxi qui doit nous ramener à Florac à 16 h. Nous avons presque une heure d’avance. Nous avons encore eu très chaud aujourd’hui (plus de 30°). Quel plaisir de prendre un pot en terrasse pour fêter la fin de nos 5 jours de randonnée.



 Nous sommes heureux !


Lorsque nous arrivons à l’hôtel l’orage gronde et ce sera le départ d’un changement de météo. Nous avons eu beaucoup de chance.

Nous prenons quand même le risque de dîner en terrasse au restaurant de l’hôtel : l’Adonis.
Nous prenons le menu "Escapade Gourmande" que nous avons déjà testé. Tout est très bon. Le dessert, une spécialité de la région quasiment tout à base de châtaigne (glace, tuiles, crème intérieure, velouté) est une "tuerie".






Je ne suis pas une sportive et je savais que le défi à relever serait de taille pour moi surtout avec la chaleur. 

Ma plus grande fierté est d’y être arrivée en ayant pris beaucoup de plaisir à randonner et à camper dans de jolis paysages, avec Jean-Michel.

Que du bonheur !

Randonnée sur le chemin de Stevenson : jour 4

Jeudi 17 septembre 2020

Jour 4 : De Florac à Cassagnas

Longueur : 18 km

Dénivelés : 550 m de dénivelé +     et     400 m de dénivelé –

Poids des sacs à dos : 13,500 kg pour Jean-Mi et 7 kg pour moi
Ce soir nous campons au camping de l’Espace Stevenson où nous pourrons dîner et faire notre ravitaillement pour demain en eau et repas, nos sacs à dos sont donc bien allégés.


Après un bon petit-déjeuner et surtout un délicieux café, il est 8 h lorsque nous partons pour nos 2 derniers jours de randonnée sur le chemin de Stevenson.

Il y a un brouillard très dense et il fait presque froid. Nous faisons un peu plus d’un kilomètre sur la route jusqu’au 2ème pont sur le Tarnon d’où nous prenons un sentier abrupte jusqu’à une prochaine route.



Juste avant le pont nous rencontrons un sympathique couple d’allemands qui ont campés avec leur ânesse "Nénette" sur le bord de la rivière.


Nous alternons sur sentiers, routes, pistes, dans des sous-bois, et ce pendant plusieurs kilomètres tout en montée. Certains tronçons sont monotones.




Le brouillard descend et s’accroche sur les collines, sous un ciel bleu sans nuage. C’est beau.



Wouah, un arbre fantasmagorique. Nous ne sommes pourtant pas dans la forêt de Fangorn !


Les randonneurs allemands et leur ânesse marchent d'un très bon pas et nous ont rattrapés. 


Nous arrivons sur la N106 et nous passons le vieux pont sur la rivière Mimente.


Fini la grimpette, nous randonnons pendant quelques kilomètres sur une voie verte aménagée sur l’ancienne voie de chemin de fer. 



Nous traversons une série de petits tunnels. 


Il fait vraiment chaud et certaines parties sont en plein soleil. Heureusement nous longeons la rivière et nous trouvons un accès. Même si l’eau n’est pas très belle, se tremper les pieds dedans est un vrai délice ! Un repos bien apprécié.




Nous quittons l’ancienne voie ferrée et nous arrivons sur la route. Il ne reste plus qu’un kilomètre pour arriver à l’Espace Stevenson à Cassagnas.

Cette ancienne gare du village a été transformée en une étape pour les randonneurs, pêcheurs,… et propose hébergement en chambres d´hôtes, gîte d'étape et camping, table gourmande. Nous y avons réservé un emplacement de camping pour notre tente.

Dès notre arrivée à 14 h, nous réservons nos repas pour le soir et notre pique-nique pour demain. Puis nous plantons notre tente et faisons le plein d’eau.

Pour nous la journée est terminée, repos, farniente et une bonne bière, que du bonheur ! Nous savourons l'instant présent.


Les randonneurs allemands (les seuls vus aujourd’hui sur le chemin) arrivent avec "Nenette" et quelques petits groupes. Tous couchent en dortoir. Nous préférons de loin coucher dans notre tente. Elle sera la seule sur le grand camping.

Ce soir, c'est le luxe ! nous dinons au restaurant convivial du relais Stevenson. Une cuisine traditionnelle qui met à l’honneur les produits du terroir, c'est bon. 

Randonnée sur le chemin de Stevenson : jour 3

Mercredi 16 septembre 2020

Jour 3 : Du col des Trois Fayards à Florac

Longueur : 22 km

Dénivelés : 250 m de dénivelé +     et     1 100 m de dénivelé –

Nos sacs à dos sont bien allégés depuis hier (eau et 2 repas).


Le vent s'est calmé en début de nuit et la tente a résisté ! Ce matin, nous nous sommes levés tôt car il va encore faire chaud et même si nous n’avons pas beaucoup de dénivelé positif, nous avons 22 km à faire. Nous aimerions arriver en début d’après-midi à Florac pour refaire nos sacs à dos pour les 2 prochains jours et profiter de notre soirée.

A 7 h 20, au soleil levant, nous attaquons la montée qui nous amène au signal du Bougès (1 421 m), le troisième plus haut sommet du parc.


De là, nous pouvons profiter d’un magnifique panorama sur les Cévennes. 



Puis nous entamons notre descente avec une forte pente sur des passages bien pierreux. 


Nous arrivons dans une jolie forêt de hêtres. Nous adorons ces arbres au tronc tortueux et branches sinueuses avec leurs feuilles aux couleurs d'automne.






Et nous voici au col de Sapet. Nous allons dire "bonjour" à un des 2 menhirs de granit se trouvant sur notre itinéraire. Il se dresse fièrement dans la prairie avec ses 2 m de hauteur (environ 2 tonnes).


Puis nous alternons avec descente et plat toujours dans ou le long de la forêt.



Nous arrivons dans la vallée du Tarn et nous faisons notre pause déjeuner. Nous avons un magnifique point de vue sur la rivière. Il fait vraiment chaud et nous irions bien nous baigner mais nous ne trouvons pas d'accès pour y descendre.



Après quelques kilomètres sur une monotone piste dans les sous-bois, nous arrivons au Pont du Tarn où nous nous reposons. Nous discutons quelques instants avec la seule randonneuse rencontrée sur notre parcours d'aujourd'hui.  Elle fait le chemin de Stevenson avec arrêt dans les gîtes et sans portage. 


On se motive plus que 4 km à faire. Nous traversons ensuite une agglomération. Nous passons devant la collégiale de Bédouès et nous faisons un arrêt à la chapelle Saint-Saturnin.

Edifiée au 12ème siècle, cette chapelle est une des premières églises construites dans un des petits villages de la rive gauche du Tarn (ancienne province du Gévaudan). A l’intérieur nous sommes surpris d’y voir un remarquable et joli décor peint du 19ème siècle par un peintre italien. Les peintures murales à dominance bleu recouvrent l’intégralité des murs et plafonds.



Quelques jolies vues sur le Tarn et son affluent la rivière du Tarnon.
Ah, enfin de beaux nuages blancs dans le ciel comme nous les aimons. D'accord ils ne sont pas aussi beaux que dans l'ouest américain mais nous allons nous en contenter.




Nous retrouvons le bitume et les habitations. Nous ne sommes plus très loin de Florac. Nous rentrons dans la ville, direction notre hôtel. Nous arrivons à 14h30. Nous sommes bien contents de prendre une bonne douche et de nous allonger sur un lit ! Le plus dur de la journée fut finalement la rude descente dans les cailloux et la chaleur. 


Je suis très heureuse d'avoir réussi cette première expérience de backpacking sur 3 jours avec Jean-Michel. 
53 km    //    1 700 m dénivelé +     //    2 250 m dénivelé -
Elle s'est bien déroulée malgré la chaleur, les dénivelés et le poids du sac à dos. Je suis montée tranquillement et sans trop de fatigue.