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Retour de White Pocket

Mardi 22 décembre 2015 (partie 2) 

Le premier tronçon de piste pour se rendre à Cottonwood Cove est commun à l'itinéraire que nous avons emprunté hier. Donc pas de problème particulier si ce n'est une grande montée dans le sable qui était facile dans le sens de la descente mais qui nous a légèrement inquiétés en pensant au retour. Et nous avions raison, à la montée cela n’a plus grand-chose à voir. Même avec de l’élan, la voiture perd rapidement le grip et impossible d’atteindre le haut de cette colline. Il nous faudra quatre tentatives pour passer d'extrême justesse cette difficulté.


La principale difficulté étant passée, nous poursuivons notre route dans un état d'esprit plus serein, même s’il y a toujours des portions de piste très sableuses.



Nous pensions que le plus dur était derrière nous, et bien nous avions tort ! A peine un ou deux kilomètre(s) plus loin notre 4x4 s'échoue lamentablement sur un banc de sable profond. L’explication est simple : beaucoup de sable, des ornières très profondes, une vitesse insuffisante de peur d’abîmer la mécanique et la voiture s’arrête après avoir surfé quelques mètres sur le sable. Un rapide tour de la voiture refroidit rapidement nos ardeurs. Le constat est clair : le 4x4 est entièrement posé sur le sable, il n'y a pas le moindre interstice entre le sable et le bas de caisse. C'est la première fois que cela nous arrive et pour notre première nous ne nous sommes pas loupés. Nous sommes ici pour un moment !


Comme il ne faut pas trop compter sur le passage d'un hypothétique sauveur, nous n'avons qu’une seule solution : tenter de désensabler la voiture par nos propres moyens. C'est armé chacun d'un gobelet en plastique et d'un bâton de randonnée que nous nous attelons à cette tâche. C’est maintenant que nous regrettons que les magasins de bricolage soient fermés le dimanche à Saint George.


Après une heure de dur labeur, une première tentative pour extraire la voiture de son piège de sable nous montre que nous n'aurons pas le choix, il va falloir enlever tout le sable. C’est un coup dur pour le moral ! L’idée de passer la nuit ensablés sur cette piste ne nous passionnant pas vraiment, il faut en plus travailler d’arrache-pied si nous voulons pouvoir sortir de la piste avant que le soleil se couche.





Finalement, ce n'est qu'après près de quatre heures de travail éreintant et quasi continu, dans le froid et la pluie, souvent couchés sous la voiture, que nous parvenons enfin à libérer notre 4x4. Quel soulagement ! Le tronçon de piste où nous étions prisonniers est méconnaissable. Nous avons fait du beau boulot de terrassiers.


Inutile de dire que notre visite programmée pour cet après-midi n'est plus d'actualité. Nous n'en avons plus le temps, nous sommes crevés et nous n'avons plus qu'une envie, sortir au plus vite de cette maudite piste. Chose qui ne sera d'ailleurs pas évidente car nous rencontrons encore plusieurs passages sableux difficiles. Mais nous ne nous posons plus de question : maintenant c'est à fond dans le sable et tant pis si ça racle et si ça cogne.

Alors que nous avons emprunté exactement la même piste qu'à l'aller, le retour fut beaucoup plus difficile. Pourquoi ? Nous ne voyons qu'une explication : hier le sable devait être partiellement pris par le gel et sous l'effet du léger redoux la traficabilité s'est fortement dégradée.

Nous atteignons enfin la « vraie » route vers 16h, soit seulement une heure avant le coucher du soleil, et prenons la direction de Page pour un peu de repos bien mérité.

A Page nous avons un rituel immuable : manger au Fiesta Mexicana. C'est aussi l'occasion d'un bon apéro pour nous remettre de nos émotions.


Maintenant que nous avons pris un peu de recul, nous sommes certains que cet épisode dans le sable restera parmi les bons souvenirs de ce voyage et surtout nous gardons en mémoire la magie des paysages de White Pocket.


Et si cela se trouve, il n’est pas impossible qu’un jour nous retentions l’aventure … Nous avons tellement envie de voir White Pocket sous le soleil !

En tout cas, ça au moins c'est une journée d'anniversaire dont Michèle devrait se souvenir longtemps !

White Pocket

Mardi 22 décembre (partie 1) 

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Michèle. Difficile d'avoir un cadeau plus original qu'une nuit au fin fond du désert dans des conditions plus que spartiates. Comment qualifier notre nuit ? Glaciale (à peine plus de zéro degré), douloureuse (pour le dos et les jambes), très courte ... Bref mémorable ! Encore de super souvenirs en perspective.

Avant le lever du soleil nous repartons pour White Pocket pour continuer l'exploration commencée hier. Rien à attendre concernant le lever du soleil, le ciel est complètement bouché. Décidément, je crains que nous n’arrivions pas à voir ce site extraordinaire sous la lumière. Dès les premières lueurs du jour nous partons à la découverte d'un nouveau secteur où la couleur blanche domine très largement. Nous avons la chance d'y trouver de nombreuses mares gelées très photogéniques. Les nuages gris en arrière-plan rajoutent encore à la beauté du lieu (et oui, quand on n’a pas de soleil, il faut savoir se contenter d'autre chose !). Un bonheur pour les photographes.












Après un bon moment passé à explorer ce secteur, nous en avons assez du blanc. Nous partons donc pour un petit coup de rouge. Du blanc en entrée et du rouge en plat de résistance, c'est pas mal comme programme. Et le rouge de la région est largement aussi bien que le blanc !








Parfois il y a même un peu de jaune au programme.






Les amateurs d'art se plairont à White Pocket car la nature s'est montrée digne des plus grands artistes, qu'ils soient peintres ...




... ou sculpteurs.


Une dernière séquence exploration dans un petit canyon très coloré …


… et si nous voulons avoir assez de temps pour profiter du second secteur de Coyote Buttes South (Cottonwood Cove), il est temps de dire adieu (au-revoir ?) à White Pocket. Nous avons adoré cet endroit malgré une nuit au confort laissant fortement à désirer. Un seul regret, que le soleil n'ai pas été plus sympa avec nous.

à suivre …

White Pocket

Lundi 21 décembre 2015 (partie 2) 

White Pocket est à 35 kilomètres de Paw Hole. La piste qui y accède est réputée plus risquée que celle que nous avons faite ce matin. Toujours la faute au sable profond. Cette fois la piste nous la connaissons un peu puisque nous sommes déjà venus à White Pocket, mais pas par nos propres moyens. Nous nous sommes rendus ici avec un gars de la région (Paria Outpost) qui a fait son métier d'accompagner les visiteurs, grâce à un énorme 4x4, dans des zones difficilement accessibles. Lors de cette première visite, nous nous étions dit que ce serait de la folie de tenter de venir ici seuls. Mais le temps passant et avec l'espoir que les pistes sont parfois plus faciles d'accès en hiver, nous sommes prêts à tenter notre chance. Une seule règle à respecter : ne pas hésiter à faire demi-tour si les difficultés deviennent trop importantes.

Là encore, agréable surprise ! Cela se passe plutôt bien même si deux ou trois passages sont limite. Il est clair que cette piste serait infranchissable si le sable n'était pas aussi compact. L'été, cela doit vraiment être une autre histoire.


Si nous désirions tant revenir à White Pocket malgré les difficultés d'accès, c'est parce que lors de notre première visite, ce secteur nous avait tapé dans l'œil et que nous n'avions pas eu droit à un seul rayon de soleil. Question soleil, cela semble malheureusement encore mal barré pour aujourd'hui.

Après un rapide pique-nique nous partons explorer la zone. Les formes totalement délirantes que nous rencontrons ici et le mélange des trois couleurs (blanc, rouge et jaune) qui teintent les roches nous donnent l'impression d'avoir été transportés sur une autre planète. Ce paysage est absolument incroyable. Difficile d’imaginer comment la nature a pu créer une telle œuvre.











  
Nous nous rendons compte que lors de notre première visite notre guide nous avait fait faire un tour, certes très intéressant, mais rapide et que le secteur à explorer est plus étendu que ce que nous avions parcouru à l'époque. Nous passons notamment beaucoup de temps (jusqu’à la fin de la journée) dans une zone où nous n'avions pas mis les pieds. Une zone où seules les teintes blanches et grises ont droit de cité. La beauté des paysages que nous rencontrons dans ce secteur est parfaitement mise en valeur par la neige qui subsiste encore par endroits.









  


Comme le ciel est complètement bouché, nous n'avons que peu d'espoir concernant le coucher du soleil. Mais puisque nous sommes aussi venus ici pour cela nous décidons d'attendre un peu. Le ciel prend bien quelques légères teintes de rose mais un froid glacial nous tombe rapidement dessus. Il est temps pour nous d'aller se réfugier dans la voiture. C'est sur le chemin du retour que, d'un seul coup, le ciel laisse éclater toute la splendeur du soleil couchant. Nous rejoignons au pas de course notre poste d'observation et affrontons pendant encore un bon quart d'heure un vent sibérien. Mais cela en vaut la peine !




Après un très rapide dîner dans le froid et le noir ...


... nous rejoignons nos quartiers car il est impossible de rester dehors sans se transformer en glaçon maintenant que la nuit s'est installée. La température est proche de zéro et avec le vent c'est tout simplement intenable.

A 18h30 nous allons donc nous coucher. Ce soir c'est chacun sa chambre : banquette arrière pour Michèle et coffre pour Jean-Michel.