Retour du volcan Erta Ale - Marché Afar d'Abala - Dépression du Danakil - Bivouac au village d'Ahmed Ela

Mercredi 19 février 2020

Retour du volcan Erta Ale

La nuit a donc été courte et nous avons peu dormi. Nous sommes debout à 4h30. Nous rangeons nos affaires. Marcel s’est agenouillé et son maître charge nos sacs, les provisions et les matelas.


Une nouvelle déception pour nous, notre guide nous dit que nous n’irons pas voir la caldeira au lever de soleil (prévu sur notre itinéraire) pour éviter la descente dans la chaleur !

Il fait nuit noire lorsque nous commençons notre descente (5h30) avec les lampes frontales et il fait frais. Nous ne perdons pas de temps dans la descente même moi !  Nous arrivons au camp de base 1h15 plus tard, au lever du soleil. 


Un bon petit-déjeuner nous attend avec pancakes, pain grillé, confitures, jus de mangue, fruits… 


Nous partons à 7h30 pour rejoindre le village où nous allons dormir pour 2 nuits. 


Nous devions prendre une piste qui aurait été bien plus rapide mais elle est impraticable. Nous sommes donc obligés de faire plus de 300 km, donc quelques heures de 4x4. Nous faisons une halte pour boire un rafraîchissement à Irepahti, au même boui-boui où nous avons déjeuné hier. Une chèvre trône sur le vieux billard. 


La halte déjeuner est à Abala (pâtes, salade betterave/pommes de terre). Dans ce village Afar c’est jour de marché. Khaled nous propose de nous y en emmener. C’est la fin du marché. L’accueil est assez réservé et les photos ne sont pas très bien accueillies (beaucoup de personnes se cachent).

Marché Afar à Abala













Nous reprenons la route et traversons à nouveau des paysages montagneux et désertiques. Nous faisons quelques arrêts photos. Il fait très chaud y compris dans la voiture. 








Ici nous trouvons une petite ressemblance avec l’ouest américain que nous chérissons tant. Arrêt obligé !







Dromadaire ou chameau ? (le dromadaire a une bosse et le chameau deux bosses)
En Ethiopie, il s'agit de dromadaire de Dankali. On les rencontre aussi en Erythrée et Djibouti. C’est le dromadaire des Afars qui les élèvent principalement pour la production de lait (1 200 l pour une lactation d’un an) et le bât. Nous en voyons beaucoup sur les bords de la route.







Dépression du Danakil

Nous arrivons dans la dépression du désert de Danakil où nous faisons un premier arrêt. Il fait 42 degrés et nous sommes à 130 m au-dessus du niveau de la mer. 
Le Danakil, au nord de la vallée du Grand Rift, est le désert le plus torride et le plus inhospitalier de la planète. La moyenne annuelle y est la plus haute au monde avec 36 degrés. 





Nous nous arrêtons à nouveau lorsque nous arrivons au point 0 où nous pouvons voir de nombreux fossiles marins (mollusques, coraux,…), véritables témoins de la présence d’une mer disparue.





Nous sommes dans l’un des berceaux de l’humanité. Une partie du squelette de notre ancêtre Lucy a été trouvée dans ce désert en 1974. Il date d’après les spécialistes à environ 3,2 millions d’années. En 2016, c’est le crâne d’un de ses ancêtres daté de 3,5 millions d’années qui a été découvert. Ce sont les plus vieux fossiles d’hominidé jamais découverts. 


Bivouac au village d'Ahmed Ela 

A 17 h, nous arrivons au village d'Ahmed Ela, lieu de vie d’une communauté Afar, où nous allons bivouaquer pendant 2 nuits. C'est d'ici que nous partirons visiter Dallol.
Ce village, planté en plein désert, est composé d'habitations en bois, sans porte. Au milieu du village, le long d’une baraque, nous voyons 7 lits de camps surélevés. La structure du lit est en bois et le sommier est tressé avec des lanières de peaux de chèvre.

Mika nous dit "vous allez dormir ici, les chauffeurs vont vous déposer des matelas". Notre dortoir, ici, en plein milieu du passage des habitants, ânes, chèvres...! Puis, viennent la question et la visite des toilettes et douches : toilettes à la turque sans eau, sans papier, sales et douche, juste un bidon rempli d'eau et un godet. Et là, nous nous regardons tous et nous vivons un grand moment de solitude ! Mais, notre bonne humeur et nos rires reviennent vite.



Une fois le déchargement des 4x4 fait, les chauffeurs les disposent afin que nous ayons un tantinet de protection du vent ou autres.


Les enfants viennent nous voir, Jean-Michel soigne un gamin qui a une blessure au bras avec des mouches dessus.  Etienne a trouvé un copain et il discute en anglais tous les deux. Stéphane fait du "moulage"... Quelques habitants se sont installés en face de nous et nous regardent, c'est vraiment très bizarre ! Les paysans avec leurs ânes, passent et repassent. Khaleb, notre policier, n’est pas loin et veille à ce que personne ne nous importune.



   




















Mika sait comment nous faire plaisir; il vient nous dire qu’il a trouvé un bar : un baraquement en bois de l’autre côté de la rue où il y a des bières fraîches. Direction le bar avec Mika et Ayé, c’est Etienne qui paye et oui il a perdu un pari lundi.



Nous dînons à l’abri dans une baraque (soupe de légumes, salade verte/tomates, spaghettis, riz, viande et banane) puis nous rejoignons notre lit de fortune. 



Le vent de sable se lève et le sable se faufile partout.
Je me mets à l’abri dans mon sac de couchage. Le lit est finalement plutôt confortable ; je m’endors rapidement.
Expérience unique pour moi : c’est la première fois que je dors à la belle étoile et de plus dans un endroit insolite.