De nouveau à Dallol - Retour à Mekele - Fin de notre superbe voyage

Vendredi 21 février 2020 

Nous nous levons à 4h45 pour pouvoir profiter de "l’extra" que nous avons négocié hier soir avec Mika, revenir voir Dallol. Nous espérions pouvoir le faire sous le soleil mais celui-ci nous joue à nouveau des tours. Le ciel est gris; toutefois, il ne pleut pas. Nous allons nous en contenter.

DALLOL (suite)

Lorsque nous arrivons, il fait 30 degrés et un petit vent, une température plutôt basse pour février. Ce matin, il y a plus de gaz volcanique et à certains endroits, il est préférable de mettre le masque. 

Abdu, notre militaire Afar, toujours aussi zen et souriant nous fait faire un tour complétement différent de celui de hier, mais tout aussi sublime. Nous nous gavons à nouveau de formes étranges, de paysages irréels et de couleurs éclatantes. Une orgie pour les yeux. Nous ne savons plus où donner de la tête. Nous restons sur le site une heure et demie. 

Les images de Dallol resteront à jamais gravées dans nos mémoires.









































La dernière photo de nos vacances (sans Jean-Michel et Thierry qui ont oublié leur masque). 



RETOUR VERS MEKELE
Nous revenons au camp d'où nous repartons à 9h45 pour la destination de Mekele. 
Nous passons par la route montagneuse qui est plus courte. Nous traversons des paysages arides, quelques villages très typiques et pauvres. Au checkpoint de la sortie de la région Afar, nous voyons que les militaires s’énervent avec le chauffeur du premier 4x4 et refusent de retirer la chaîne pour notre passage. Il commence à ouvrir le coffre et le ton monte. Tout cela car les militaires pensent que Stéphane allait prendre une photo. Finalement notre chauffeur descend et après quelques palabres, nous pouvons enfin repartir. Ouf. 




Après le col de la montagne, nous sommes dans la région du Tigré. Le ciel bleu est de retour. Nous avons beaucoup de contrôles aux entrées et sorties de villages, sans aucun problème. Nous nous arrêtons à un point de vue sur Mekele où nous disons au revoir à notre cuisinier et à son chauffeur. 


Nous arrivons à Mekele à 13 h. Deux chambres nous ont été réservées au Planet Hôtel pour prendre une douche. Nous en avons bien besoin. Ensuite nous déjeunons et partons pour l’aéroport. Nous disons au revoir à nos deux chauffeurs et à notre guide. Puis vol de Mekele à Addis Abeba. Toujours le même bordel à Addis Abeba pour le passage des contrôles. Après un mauvais repas et une longue attente, nous prenons l’avion pour Paris. 
(Juste une indication pour ceux qui rentrent par cet aéroport, prévoir de ne plus avoir d’argent éthiopien (birrs) à changer car il n’y a pas de change possible à l'aéroport d'Addis Abeba.) 



Samedi 22 février 2020 

Nous arrivons à Paris le samedi matin. Ça y est cette fois-ci c’est bien la fin de notre superbe voyage entre amis. Moment d’émotion, nous disons au revoir à Etienne, Thierry et Stéphane. Nous récupérons notre voiture et nous rentrons à la maison. Nous prenons un bon petit-déjeuner avec Magali et David et re-moment d’émotion… au moment de leur départ.




Je dois juste rajouter pour clore cette journée que le retour a été difficile pour 4 d’entre nous.

Dés le soir, une dysenterie sévère s'est déclarée pour Jean-Michel et 3 de mes amis avec beaucoup de fièvre. Ils ont mis une bonne semaine à s’en remettre. J’ai eu de la chance  !





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Petite conclusion 

Ce voyage a été relativement court mais riche en découvertes particulièrement le sublime site de Dallol que nous avons tous adoré. A lui seul il vaut le déplacement. Bien sûr nous avons été déçus de ne pas voir le lac de lave en activité du volcan Erta Ale mais la nature est incontrôlable.

Ce voyage a été fatigant. Nous avons fait beaucoup de voiture, nous nous sommes levés tôt, voire très tôt, tous les jours. Il faut dire que la zone des volcans Erta Ale et Dallol dans le pays Afar est éloignée d’une grosse demi-journée de la ville de Mekele. Cette région n’est que très peu habitée et il n’y a aucune infrastructure touristique. Pour être au plus près, il faut dormir à la belle étoile dans des conditions sommaires. Nous avons eu de la pluie à Dallol le premier jour et gris le deuxième jour. Vraiment pas de chance, en février il ne pleut qu’un jour ou deux et c’était les nôtres. Mais avec nos amis nous avons vécu tout cela dans la joie et la bonne humeur. Je précise aussi qu’à aucun moment nous ne nous sommes sentis en insécurité. Je ne garde que des bons souvenirs de ce voyage. 

Toute l’équipe du réceptif Sphere Tour était très sympathique. Mika, notre guide a été un très bon guide pour Lalibela et attentionné pour nous tout le long de notre voyage. Sovalo, le chauffeur du minibus, Ayé et Johnny, les deux chauffeurs des 4x4 ont conduit très prudemment et ont toujours été à notre écoute. Le cuisinier des 3 derniers jours nous a préparé de la cuisine correcte. Abdu, le zen et souriant militaire Afar, a fait plus que son travail de garde du corps, il nous a guidés dans Dallol qu’il connaît comme sa poche. Khaleb, le policier a veillé sur nous et à ce que nous ne soyons pas importunés. 


Déçue, je suis très déçue par le tour-opérateur Aventure et Volcans ! 

Avec Jean-Michel nous voyageons depuis de nombreuses années en individuel mais il y a des voyages comme celui-ci où cela est plus compliqué à organiser. Sans la proposition d’Etienne, je ne pense pas que nous serions allés en Ethiopie. 
Pour vivre cette aventure, nous avons tous pensé à traiter avec celui que nous considérions comme le must dans ce domaine : "Aventure et Volcans". A aucun moment nous n’avons évoqué le fait de les mettre en concurrence. Etienne s’est chargé de l’organisation avec eux et a pu privatiser ce voyage. 
Je n'ai pas envie de polémiquer ici mais je dois dire que je suis très déçue par Aventure et Volcans pour : le non-respect de notre contrat, leur mauvaise foi et leur attitude non professionnelle suite à mon débriefing (je précise que je ne leur ai demandé aucun dédommagement). 
Si vous souhaitez faire ce voyage je ne vous conseille donc pas Aventure et Volcans. Cette agence qui se dit spécialisée dans les volcans, ne nous a rien apporté de plus que n’importe quelle agence non spécialisée. Traitez directement avec un bon tour-opérateur local, vous aurez a minima les mêmes prestations que vous proposera Aventure et Volcans et cela vous coûtera beaucoup moins cher.

Canyon de sel rose - Lac Karoum (ou Assalé) - Coucher de soleil

Jeudi 20 février 2020 (partie 2) 

Nous allons voir le canyon de sel rose au remarquable relief lunaire. Ces étonnantes concrétions (cheminées de fée, tours, aiguilles,…) composées de sel rappellent que la mer Rouge s’est engouffrée plusieurs fois dans la dépression de Danakil au cours des temps géologiques. Ici le phénomène de l’érosion (vent, pluie…) nous a laissé un beau spectacle. Nous ne verrons pas le rose du canyon qui ne doit ressortir que sous le soleil. Dommage ! 







Lorsque nous repartons, le ciel commence enfin à se dégager. 




Pano pris par Etienne


Nous traversons une partie du désert de sel pour aller au lac salé Petroleum où le soleil nous accueille. Certains d’entre nous trempent leur main dans l’eau extrêmement salée (10 fois plus que l’océan).  Leur impression est qu'ils ont trempé leur main dans de l’huile. 




2 panos (n°1 Etienne, n° 2Thierry)



Nous faisons quelques arrêts photos en retournant déjeuner au village.





Très belles écailles de sel.



Panos pris par Etienne



Nous déjeunons et faisons un moulage à la "Stéphane" pendant 2 heures sur nos lits de camp. 
Les ânes, les chèvres, les habitants passent dans le village. Les enfants accourent vers nous. Thierry en profite pour faire sécher ses vêtements...





Nous sommes à peine arrivés que le copain d'Etienne et ceux de Magali sont là. 



Puis nous partons pour voir le coucher de soleil sur le lac salé : le lac Karoum (ou lac Assalé).  Nos 4x4 passent sur l’immense surface salée. La couche de sel peut atteindre jusqu’à 2 000 m d’épaisseur. Dans cet endroit il y fait très chaud, rarement en dessous de 40° et l’été la température peut atteindre 65° d’où une évaporation très importante. 

Nous nous arrêtons dans les champs d’extractions de sel. Les blocs extraits sont empilés pour le départ en camion demain. Nous sommes déçus car nous aurions dû voir les ouvriers du sel travailler, mais nous sommes arrivés trop tard et ils ont débauché. Avec la chaleur, j’imagine clairement les conditions difficiles dans lesquelles ils travaillent. 
Les Afars sont spécialisés dans le commerce du sel depuis le Moyen Age et c’est leur principale source de revenu. Même si les outils pour l’extraction ont peu évolués, le transport des blocs de sel se fait aujourd’hui en camion.





Ne vous attendez donc pas comme nous à voir comme le disait le descriptif d'Aventure et Volcans de "nombreuses caravanes de dromadaires chargés de sel" car c'est bien terminé. Seuls, quelques Érythréens viennent chercher avec leurs dromadaires leur consommation de sel et nous avons eu beaucoup de chance d'en croiser une.


Nous grimpons sur une petite montagne de sel d’où nous voyons une immense mer de sel jusqu'à l'horizon. 




Dans la partie en eau, le vent pousse l’eau dans tous les sens et cela fait comme une mini marée. C’est à ce moment-là que la couche de sel se régénère. 







Cet endroit est très photogénique au coucher de soleil, les couleurs sont sublimes ! J'aimerai que le temps s'arrête afin que nous profitions tous ensemble plus longtemps de la magie de cet endroit. Je suis subjuguée par cette beauté infinie. Quelle merveilleuse journée !







Nous sommes de retour au camp à 18h30. Nous aurions tous tellement voulu voir Dallol sous le soleil qu’Etienne et Thierry se chargent d’entamer une négociation avec le guide pour y revenir demain matin avant notre retour à Mekele. Le guide et toute la sympathique équipe de Sphere sont d'accord à condition que nous nous levions très tôt. Mais il reste un problème. Comme Thierry nous a fait la surprise de se joindre à nous après notre réservation, l’horaire de son vol intérieur est beaucoup plus tôt que le nôtre. Il faut donc le décaler. Mika règle donc le changement d’avion avec un passage en classe business obligatoire et un supplément pour Thierry. Espérons donc que nous aurons une meilleure météo.

Nous dînons, notre gentil cuisinier nous a même fait des frites. C'est avec des étoiles plein les yeux que je m'endors.