Marché aux puces El Rastro
Ce matin quand nous quittons l’hôtel, il y a un grand ciel bleu mais il fait plus froid.
Nous prenons le métro pour aller au Rastro, le plus grand et le plus populaire marché aux puces de Madrid (considéré comme le plus grand marché aux puces d’Europe).
Arpenter el Rastro un dimanche est l’une des traditions les plus anciennes de Madrid.
Comme dans tout marché aux puces, un joyeux déballage de vieux livres, disques, fripes et bijoux fantaisie, antiquités, vaisselle, quincaillerie …, on y trouve de tout.
Dans la partie en dehors des antiquités où se trouve plus de camelote chinoise que de perles pour chineurs avertis, il y a déjà un monde fou.
Le quartier des antiquités est agréable à parcourir, il n’y a pas encore grand monde.
Nous ne nous attarderons pas dans ce marché car à vrai dire nous n’avons rien à y acheter et une autre attraction plus intéressante nous attend au quartier de Lavapies.
Quartier de Lavapies et son street-art
Ces anciens faubourgs sont les plus populaires et les plus pittoresques de la capitale. Cosmopolites et colorés, ils ont accueilli au fil du temps les vagues successives d’immigration, andalouse d’abord, puis sud-américaine, indienne, chinoise, maghrébine …
Lavapies se décline en ruelles pentues, façades aux chaudes couleurs patinées, balcons encombrés de géranium ou de cages d’oiseaux, fenêtres où sèchent des brassées de linge.
Ce quartier populaire et cosmopolite, d’une extrême hospitalité, accueille des émigrés et des restos du monde entier, et attire une nouvelle population composée d’artistes et d’intellectuels.
Lieu alternatif par excellence, revendicatif et politisé, Lavapies mélange la bohème et la marginalité.
Artistes engagés, jeunes et déclassés s’y mêlent pour vivre à leur manière.
Les murs des ruelles sont complètement recouverts de graffitis et de dessins qui reflètent les idées, les histoires…
(Dans les quelques centaines de photos faites par Jean-Michel, il a fallu faire un tri pas facile !).
Avec le street art, les commerçants ont trouvé le moyen d’avoir d’attrayantes devantures de magasins
…et les murs des immeubles de se refaire une beauté.
Nous nous arrêtons sur la place de la corrala Menson de Parades
L’un des derniers témoins de l’habitat collectif populaire madrilène, cette grande corrala (1838) est aujourd’hui classée monument historique.
Edifiées en briques et en bois entre le 17e et le 19e siècle, les corralas se reconnaissent à leur aménagement en coursives réparties autour d’une cour commune. Destinés aux classes ouvrières, ces logements sociaux (l’équivalent des HLM) ne possédaient durant longtemps ni eau ni électricité. Il n’y avait qu’une salle de bains par étage.
Quelques-unes ont été réhabilitées et mises aux normes de confort actuelles. Il en subsiste environ 500 à Madrid, dont celle-ci.
Nous faisons une petite pause dans le jardin communautaire " Esta es una plaza ".
Espace créatif, endroit pour se réunir, lieu de partage, de discussions…., et ambiance très baba cool.
Quand nous quittons ce quartier les terrasses des bars se sont bien remplies.
Nous qui aimons le street-art (ici nos visites à San Francisco et New-York), nous sommes agréablement surpris de la qualité et quantité de toutes ces peintures murales.
Nous avons adoré ce quartier. Si vous aimez les peintures murales et si vous voulez comprendre une partie de l’âme même de Madrid, ne ratez pas Lavapies.
Suite….
Quelques informations pratiques :
Marché aux puces du Rastro : Faites attention à vos effets personnels car les pickpockets sont nombreux
Quartier Lavapies : ne pas hésiter à se « perdre » dans les ruelles du quartier.