Londres 2025 – Mardi 24 juin, jour 3 (Billet 1)
Aujourd’hui, la météo annonce encore une journée sans soleil. Lorsqu’on sort, il pleut, mais cela ne va pas durer. Nous décidons donc de commencer nos balades matinales à l’intérieur, en attendant de voir ce que l’après-midi nous réserve.
Nous entamons la journée par une immersion dans le street art, l’une des principales raisons de notre venue à Londres. La ville est mondialement connue pour ses fresques urbaines. Certains quartiers entiers sont devenus de véritables galeries à ciel ouvert, où chaque mur, chaque ruelle, chaque façade raconte une histoire en couleurs.
Notre première halte : Graffiti Tunnel (ou Leake Street Tunnel).
Ce lieu est devenu célèbre en 2008 grâce à Banksy, qui y a organisé le Cans Festival, un événement rassemblant des street artistes du monde entier. Depuis, le tunnel est en perpétuelle évolution, dans un cycle continu de destruction et de création.
En chemin vers notre prochaine visite, nous tombons sur une fresque colorée représentant Paddington : un clin d’œil attendrissant et typiquement londonien.
Comme nous sommes en avance, nous faisons un détour par Outernet London, un espace immersif ultramoderne où d'immenses écrans LED offrent une expérience audiovisuelle assez bluffante.
Nous attendions notre prochaine visite avec impatience : la collection égyptienne du British Museum. Ce musée possède l’une des collections égyptiennes les plus riches et les plus prestigieuses au monde, tant par la quantité que par la qualité des objets présentés.
Elle comprend plus de 100 000 objets, couvrant toute l’histoire de l’Égypte ancienne, de la préhistoire (vers 10 000 av. J.-C.) jusqu’à l’époque copte et byzantine (vers 641 après J.-C.).
Quelques objets dont les plus beaux :
La célèbre pierre de Rosette, découverte en 1799 et datant de 196 avant J.-C., fut la clé du déchiffrement des hiéroglyphes par le Français Jean-François Champollion en 1822.
Elle porte un même texte gravé en trois écritures : les hiéroglyphes (écriture sacrée des temples), le démotique (écriture rapide et simplifiée utilisée dans la vie courante) et le grec ancien (langue administrative des Ptolémées).
A seulement 31 ans, Champollion comprit que les hiéroglyphes n’étaient pas seulement des symboles d’idées, mais que certains signes avaient aussi une valeur phonétique représentant des sons. Cette découverte marqua un tournant décisif dans la compréhension de l’Égypte ancienne.
Les remarquables fresques de la tombe de Nebamon représentent des scènes de chasse dans les marais, banquets, musiciens, danseuses et processions religieuses, mêlant réalisme et symbolisme religieux. La vivacité des couleurs et la finesse des détails sont incroyables. Elles datent de la 18ème dynastie (vers 1350 avant J.-C.), considérée comme l'âge d'or de la peinture en Egypte.
La collection de sarcophages de plusieurs styles, matériaux et périodes égyptiennes. Les sarcophages et cercueils, richement décorés de textes et d’images sacrées, protégeaient la momie et assuraient au défunt un passage sûr vers l’au-delà. Chaque pièce témoigne des croyances funéraires, des techniques artistiques et des traditions religieuses de son époque.
Des momies royales et non royales. Le British Museum possède environ 80 momies égyptiennes dans sa collection. Très émouvant, ces témoins millénaires nous offrent un regard à la fois scientifique et sensible sur les croyances et les rites funéraires de l’Égypte ancienne.
Des statues colossales et impressionnantes dont l’imposante effigie de Ramsès II (première photo).
Le chat en bronze de Gayer-Anderson (autour de 664-332 avant J.C.).
Une collection unique d’objets portant des hiéroglyphes témoignant de plusieurs millénaires d’histoire égyptienne. Bien plus que de simples dessins, les hiéroglyphes combinaient sons, mots et concepts pour former une écriture unique.
Autres...
Une collection impressionnante et passionnante, une visite particulièrement importante pour moi après celle de l’ancien musée du Caire. Nous y sommes restés deux heures, fascinés. Cette collection m’a profondément marquée, en résonance avec ma visite précédente au Caire.
A suivre...