Wadi Dahek - Qsar al-Azraq - Qsar al-Allabat

Jordanie - 22 novembre 2021

Nous n'avons pas eu froid, 9 degrés au plus bas. Nous nous réveillons tôt, très tôt, bien avant le lever du soleil. Nous n’avons pas très bien dormi dans la voiture. C’est moins confortable que la tente mais pour une nuit nous avions décidé que nous pourrions nous en passer.

Suite de l'exploration du désert blanc "Wadi Dahek"

Le ciel est clair, pas un nuage, il va faire beau. Nous grimpons sur les falaises pour ne pas rater le spectacle. La magie opère dès les premiers rayons du soleil et nous laisse sans voix devant ce décor époustouflant.












Nous prenons ensuite le 4x4 pour explorer d’autres parties du désert. L’érosion a "dessiné" dans le paysage d’étonnantes formations rocheuses.

Au fur et à mesure que le soleil monte, le Wadi Dahek devient éclatant de blancheur avec des touches de couleur ocre. Magnifique !















Il n'y  a pas que dans l'Ouest Américain qu'il y a de jolis hoodoos !




Nous ne sommes plus seuls. Quelques familles de bédouins vivent dans ces lieux arides et inhospitaliers. Nous rencontrons 3 camps nichés sous les falaises avec leurs moutons, chèvres, dromadaires, chiens et nous verrons même un chat. En Jordanie, le peuple bédouin représente environ 5 % de la population et il ne reste qu’une infime partie nomade ou semi-nomade.

Rencontre avec les dromadaires d’une famille bédouine. Cet animal, à l’excellente adaptation aux milieux désertiques, est le plus prestigieux de leur cheptel et les bédouins en prennent grand soin.



Nous restons quelques heures à explorer ce sublime désert, sans voir aucun touriste.

Le château du désert de Qsar al-Azraq

Nous quittons ce bel endroit et la piste pour aller voir un autre château du désert : le Qsar al-Azraq. L'importance stratégique du château est d'être au milieu de l’oasis Azraq, la seule source d'eau permanente dans cette zone désertique éloignée et aride.

La première construction par les romains de cette petite forteresse de basalte noir local date de la fin du 3ème siècle, celle actuelle date de 1 237. Le choix inhabituel de la pierre s'explique en partie par l'absence de bois à proximité. Même certaines traverses de la charpente sont en pierre. Impressionnant.
Laurence d'Arabie y vécut lors de la révolte arabe contre les Turcs (1917-1918).







Nous passons devant d'immenses camps de réfugiés pour aller voir le dernier château du désert de notre itinéraire. 
Le long de la route il y a une très grosse présence militaire avec interdiction de photographier. La Jordanie accueille, entre autres, plus de 650 000 réfugiés enregistrés, victimes du conflit qui sévit depuis plusieurs années en Syrie voisine (à une centaine de km).

Le hamman as-Sarah et le château du désert de Qsar Al-Allabat

Nous faisons un bref arrêt au hammam as-Sarah entièrement restauré. Il fait partie du complexe du fort voisin que nous allons visiter à  al-Allabat.



Nous arrivons à la ville d'al-Allabat. Nous nous arrêtons dans un boui-boui tenu par un Syrien pour déjeuner. Nous mangeons le plat unique : un bon sandwich (pain long garni falafel, houmous, crudités..), quelques falafels gentiment offertes, et un thé pour 2,50 euros pour nous 2. Nous sommes l'attraction du café !

Construit par les Romains (198-217), le château Qsar al-Allabat a eu plusieurs ajouts au fil des siècles. On note dans l’architecture des influences romaines, byzantines, arabes, perses… La mosquée bâtie en blocs de calcaire est bien restaurée. 







Dans le château, il y a 146 inscriptions grecques, toutes gravées sur des blocs de basalte de taille régulière. Ce sont des extraits d'un édit de l'empereur byzantin Anastase (491-518) sur l'organisation administrative et économique de la "Provincia Arabia". Vraiment exceptionnel de voir cela.



Quelques très belles mosaïques de la période des Omeyyades (7ème siècle).




Les belles et intéressantes visites de cette longue journée se terminent. Nous nous rendons à Jerash où nous avons réservé chez l'habitant. Les grands-parents de la famille nous réservent un très bon accueil. La grand-mère nous propose de nous faire à diner, ce que nous acceptons. Nous mangeons un plat préparé comme le mansaf mais avec du poulet au lieu de la viande de mouton. C'est bon.
Nota ; L' authentique mansaf, plat national jordanien, est fait avec de la viande de mouton mijoté en ragoût avec des épices, du lait de brebis caillé, des amandes, des pignons, du riz, et accompagné d'une sauce au yaourt servie à part.