Béthanie-au-delà-du-Jourdain - Ruines de Gadara (Umm Qais)

Jordanie - 6 décembre 2021

Béthanie-au-delà-du-Jourdain

Ce matin nous quittons la mer Morte pour nous rendre à Al-Maghtas (Béthanie-au-delà-du-Jourdain) à quelques kilomètres de notre hôtel.

Les sites de la région de Béthanie étaient sur la route des premiers pèlerinages chrétiens entre Jérusalem, le Jourdain et le Mont Nébo. C’est sur ce site que Jésus Christ aurait été baptisé par Jean le Baptiste et que le fondement du christianisme aurait été établie. 

Les archéologues et chercheurs considèrent ce site comme authentique en raison des nombreux vestiges archéologiques, des témoignages des Evangiles, des pélerins et voyageurs. Il a été reconnu comme tel par le Vatican en 1999. On y a retrouvé des églises, des monastères et des piscines baptismales datant, pour la plupart, de l’époque byzantine. 

Nous arrivons au parking et nous allons prendre nos billets pour la visite. Un bus nous amène sur le site pour une visite guidée obligatoire (guide anglophone). 

Le sentier qui mène au lieu de baptême du Christ se faufile dans un joli bosquet de tamaris, saules, peupliers...


Nous arrivons au bassin baptismal cruciforme où Jean-Baptiste a donné au Christ le sacrement du baptême. Actuellement, le site a retrouvé son statut de destination de pèlerinage pour les Chrétiens qui continuent d'y pratiquer des rites baptismaux.


Nous arrivons sur le bord du Jourdain, réduit à un petit ruisseau qui coule vers la mer Morte. Il sépare  la Jordanie et les territoires palestiniens de Cisjordanie administrés par Israël et la Jordanie (sur photos ligne de flotteurs). Il n'y a qu'à cet endroit que les civils peuvent s'approcher du Jourdain.


Nous pourrions rejoindre à la nage les palmiers en face situés dans la zone administrée par Isarël s'il n'y avait pas la garde des militaires des 2 côtés ! Cet endroit, en zone militaire, est sous haute surveillance.



A côté se trouve la nouvelle église orthodoxe de Saint Jean le Baptiste



A l'intérieur de cette église, de très jolies peintures.




Nous partons en direction de la Syrie pour aller visiter des ruines. Nous longeons la belle vallée du Jourdain, vallée humide subtropicale très fertile. Tout le long de la route il y a des vendeurs de fruits et légumes.




Après quelques jours passés sur les routes de Jordanie nous pouvons dire que la conduite dans ce pays est vraiment anarchique surtout dans les villes.


Nous prenons une jolie petite route bordée de champs d'oliviers et de citronniers pour grimper aux ruines de Gadara à côté de la petite ville d'Umm Qais. La campagne ici a des airs de notre Provence.

Ruines antiques de Gadara (Umm Qais)

Nous arrivons sur le site des ruines de basalte noir et de calcaire blanc. Elles se situent tout au nord de la Jordanie au cœur du Moyen-Orient : à 3 km d'Israël (plateau du Golan et lac Tibériade), 10 km de la Syrie, 30 km de la Cisjordanie, 50 km du Liban. Nous nous installons sur la terrasse d’un joli restaurant qui domine le lac de Tibériade (Israël), pour déjeuner. Un endroit idyllique, calme, une vue magnifique pour boire l’apéro.

                     

Après un bon repas, nous nous promenons dans les ruines qui ne sont pas exceptionnelles mais le site est sympa. Gadara été fondé 400 avant J.C. par les Macédoniens et était considéré comme la plus solide forteresse de la région. Plus tard, les nabatéens ont dominé la région jusqu'à la prise de la région par un général romain, puis fut rattachée à la Judée. A la mort du roi Hérode la ville fut rattachée à la province romaine de Syrie. Son emplacement stratégique l'a conduite à se retrouver au cœur du conflit israélo-arabe en 1967. Le village fut lourdement détruit et le site endommagé lors de la conquête du plateau du Golan par Israël.

Il reste une imbrication de vestiges romains et d'un village ottoman abandonné. Les échoppes de la rue des commerçants et le pavage sont bien conservés ainsi que le théâtre ouest érigé vers la fin du premier siècle avant J.C. Taillé dans du basalte noir, adossé à la colline, il pouvait accueillir jusqu'à 4 000 spectateurs. A remarquer sur les photos, les sièges arrières à haut dossier destinés à l'élite de la ville. 



 












Après cette journée intéressante, chargée d'histoire, nous reprenons la route jusqu'à notre réservation de ce soir, direction Ajlun.