Hêtraie sur les pentes du Mont Aigual – Cascade de la Vis - Ancienne usine de plomb argentifère du Bocard à Vialas

Mardi 22 Septembre 2020


Nous partons dans la brume et le froid pour faire une randonnée dans une hêtraie. Nous nous garons au Col de Montals (1305 m), dans la forêt du Mont Aigoual. Les 110 m de dénivelé d'entrée nous réchauffe.

Hêtraie sur les pentes du Mont Aigual 

Le hêtre s’est installé sur l’Aigoual depuis plus de 4 000 ans. Nous les trouvons surtout au-dessus de 1 000 mètres car les brouillards fréquents lui assurent de l’humidité.









Plus nous montons plus le brouillard est dense. Même si cette forêt de hêtres a un certain charme dans le brouillard, avec les couleurs d’automne et du ciel bleu elle doit être magnifique.






Nous reprenons la route dans le brouillard.


Cascade de la Vis

Le ciel se dégage. Nous décidons d'aller à la cascade de la Vis à Saint Laurent le Minier (Hérault). Avec les intempéries récentes le débit doit être au top.

L’épisode cévenol en cours depuis 2 jours a fait beaucoup de dégâts dans la région et certaines routes sont barrées. Après tours et détours, nous arrivons à la cascade qui est pour quelques instants sous le soleil. Quelle chance ! Elle est sublime et le débit est important. A peine une dizaine de touristes, une seule personne dans l’eau, je n’ose imaginer ce site en plein été.








Ruines de l'usine argentifère du Bocard

Sur notre trajet, en direction de l'hôtel réservé pour ce soir, Jean-Michel a noté la visite de ruines et comme vous le savez, pas question de faire l'impasse sur des ruines ! Il s'agit d’une ancienne usine de plomb argentifère fermée en 1894 : l’usine du Bocard. 

L’usine de traitement de minerai du Bocard a fait la richesse du village de Vialas au 19ème siècle. Elle servait à traiter la galène, un minerai exploité pour en extraire de l’argent. A la sortie des galeries, le traitement du minerai exige de nombreuses phases de traitements mécaniques et chimiques pour récupérer le métal convoité : l'argent. Après un premier tri le minerai est acheminé par wagonnets sur le site du Bocard. Intéressant à retenir : seulement 300 grammes d'argent sont obtenus avec 80 tonnes de minerai sorti de la montagne et elle fournissait un quart de la production nationale.

Un orage cévenol éclate et de très fortes pluies s’abattent sur la voiture, nous voyons à peine la route. Après nous être garés, la pluie cesse d'intensité. Nous faisons donc une première tentative pour notre visite.

Il règne sur ce site une atmosphère particulière de cité de pierre engloutie par la végétation. Il ne reste de cette grande usine (jusqu’à 500 ouvriers) que : murs de pierre, voûtes admirables, morceaux de tuyauterie… Ce site est très fragile et demande une attention particulière pour la visite car il y a des zones dangereuses. (Normalement les visites se font guidées.)

Peu de temps après le début de notre visite, un vrai déluge s’abat sur nous. Nous voyons une cabane. Il faut grimper et ça glisse mais on essaye et ouf elle est ouverte. J’ai du mal à imaginer ce site quelques centaines d’années en arrière; je me demande plutôt pourquoi je ne suis pas restée dans la voiture !



L’averse ne s’arrête pas; nous revenons en courant à la voiture garée à 500 mètres. La pluie ne cesse de dégringoler mais rien ne sert d’essayer de dissuader Jean-Michel d’y revenir et c’est sous une pluie diluvienne qu’il fera la découverte du site. Il revient trempé mais heureux même s’il n’a pas pu tout explorer. Le niveau de l’eau aujourd’hui est trop élevé pour aller dans les tunnels. Il est vrai qu’en voyant ses photos, j’aurai bien aimé dans d’autres conditions, faire cette découverte insolite chargée d'histoire.













Nous reprenons la petite route. La pluie cesse enfin...



... et là j'adore : de jolies cascades dans les ruisseaux et d'autres qui se sont formées et dévalent les pentes, venant de je ne sais où... Le seul hic, il n’y aucune visibilité sur cette route très étroite et nous ne pouvons pas nous garer. (Photos du portable).






Malgré le froid et la pluie, nous avons apprécié les quelques rayons de soleil sur la magnifique cascade de la Vis,  Jean-Michel a adoré les ruines même sous une pluie battante et moi les petites cascades ! 

Ce soir nous dormons au village du Bleymard à l’hôtel de la Remise. Le restaurant est correct mais l’hôtel est très vieillot et à fort besoin d’une rénovation.