Vallée et col de Barskonn – Col de Suyek – Lac d’Arabel – Vallée de la Burkhan

Voyage au Kirghizistan du 17 au 31 Juillet 2021

Mardi 20 juillet 2021


Ce matin nous quittons notre confortable chalet à 8 h en sachant que ce soir c’est camping au milieu de nulle part. C’est une grosse journée de piste dont quelques portions difficiles qui nous attendent. Toujours de la bonne humeur dans le 4x4; entre Camille et Marie, c’est à qui fera la plus grosse pitrerie et la photo la plus marrante !


Le premier arrêt sera pour faire le plein de carburant. Il faut se déplacer jusqu’à une petite fenêtre dans une station-service ou ce qui lui ressemble (ici une cabane), dire le type que nous voulons et payer. L'essence pour notre 4x4 n'est vraiment pas chère, moyenne 0,50 euros le litre. Les 3 hommes dans la cahute n’en sont pas à leur première bouteille de vodka. Un des trois sort et vient essayer de discuter avec nous. Il reste admiratif devant Camille qu’il aperçoit dans la voiture et la surnomme "Miss Corée". Un bon moment de rigolade.


Dans la vallée, nous faisons un premier arrêt devant la statue de Youri Gagarine, premier cosmonaute russe à avoir effectué un vol dans l’espace le 12 avril 1961. Youri Gagarine est venu se reposer à Barskonn au retour de son vol légendaire.


Nous longeons de vertes prairies avec quelques sapins, où paissent en liberté de magnifiques chevaux, et la rivière.





Nous entamons la piste sinueuse jusqu’au col de Barskonn. Elle est en bon état car entretenue par la mine d'or qui s'en sert pour faire passer les camions pour son ravitaillement. Nous passons de 1 600 m à 3 760 m. 








Après le col, encore des paysages de toute beauté, à couper le souffle. Les arrêts photos sont nombreux.






Nous prenons ensuite une petite piste qui nous mène jusqu'au col Suyek à 4 030 m. Il reste très peu de neige. Nous faisons l'aller et retour.


Avec la fonte des neiges, les prairies sont gorgées d’eau. Nous sommes sous le charme de la diversité de tous ces paysages. Nous pique-niquons au lac d'Arabel (3 830 m). Pluie et soleil alternent et il ne fait pas chaud.







Nous attaquons une portion de piste technique et difficile dans la vallée de la Burkhan dont une descente en lacets serrés, à fort dénivelé, dans des cailloux. Ouf nous arrivons en bas !



Près de la rivière, dans des paysages tout aussi somptueux, nous retrouvons les troupeaux de moutons, de chevaux et de vaches.  











Les prairies sont parsemées de jolies fleurs et de tapis d'edelweiss.



Passage de très nombreux gués. Il a beaucoup plu et pour certains, Jean-Michel met les pieds dans l’eau glaciale pour une reconnaissance du niveau. Pour 2 passages, il hésite car il juge l'eau trop profonde pour le 4x4. Concertation, concentration, et "go, go..."  Vu le nombre de voiture et de personne que nous avons vu depuis le col, c'est à dire zéro, pas question de se planter mais notre chauffeur est vraiment au top !




Il fallait bien viser sur ce pont en bois !


Premier signe de vie après plus d’une centaine de kilomètres de pistes.



Vers 18 heures, nous nous arrêtons dans la vallée, dans un champ d’edelweiss, pour planter nos tentes avant que la pluie arrive. Nous prenons le risque de dîner dehors mais vite il faut vite tout remballer. Nous finirons dans la voiture avec une petite bière qui est la bienvenue.




La pluie s’arrête. Nous allons voir ce que va nous réserver la nuit ! Nous sommes à 3 500 m d'altitude. Pour l'instant il ne fait pas très froid : 13 degrés et nous supportons bien l’altitude.

Cette journée a été très intense et riche en émotions de toutes sortes. Elle restera inoubliable : un dépaysement total, des paysages sublimes, une ambiance au top. Heureux, nous sommes heureux.



Je pense que Camille et Marie vont se souvenir longtemps de cette première expérience de pistes et camping sauvage. 

Elles ont toujours le sourire, c'est bon signe !