Mardi 14 novembre 2017 :
En partant du marché, nous avons un petit creux. Nous achetons des samoussas aux légumes et des beignets, nous nous régalons. Puis, nous traversons un pont pour atteindre les pagodes de Nyaung Ohak, Shwe Inn Thein et leurs stupas (plus de 1 000).
La pagode de Nyaung Ohak
Le premier ensemble de stupas délabrés, malmenés par les intempéries et les tremblements de terre, se trouve immédiatement derrière le village. Le site connu sous le nom de Nyaung Ohak est à l’abandon. Certains stupas recouverts de racines et de lianes me rappellent Angkor. Spectacle magique dans ce lieu sauvage à la végétation luxuriante. Ces ruines dont les plus anciennes datent du 17ème siècle ont un charme fou.
De Nyaung Ohak, nous rejoignons la pagode Shwe Inn Tain par un passage couvert de 500/600 mètres, soutenu par 280 piliers de marbre. Les marchands de souvenirs en tout genre ont pris possession des lieux.
Dans la pagode trône un beau bouddha doré.
Puis nous sortons sur la terrasse extérieure et là nous avons une vue exceptionnelle sur des centaines de stupas au mélange de coloris, formes et matériaux qui se dressent dans le ciel bleu. Une légère brise fait tinter les petites clochettes accrochées en haut des stupas. Il flotte dans ce lieu une ambiance particulière et magique.
Des restaurations sont en cours et certains stupas qui entourent le sanctuaire central ont été repeints en doré.
Nous avons pu voir plusieurs fois que les femmes avaient un travail très pénible et là aussi, une birmane porte des briques dans un panier sur son dos.
De retour au bord du lac, nous avons quelques pirogues à enjamber de nouveau avant de rejoindre la nôtre. Il commence à faire chaud. Notre piroguier est toujours là, dans un état second, en train de mâcher sa chique de betel, améliorée avec je ne sais quoi... Comme à l’arrivée, le jeune fils du patron l'aide à manœuvrer sa pirogue pour sortir, heureusement qu’il est là.
Nous partons pour notre prochaine destination en espérant que notre piroguier ait bien compris l’itinéraire.
Mais vu qu’il n’est pas rapide, voyons le bon côté des choses : nous avons le temps d’apprécier le paysage et la vie sur les canaux.
Les cheroots (cigares birmans)
Nous allons visiter une fabrique de cheroots : typiques cigares birmans faits à base de produits naturels. Une birmane nous explique le travail et nous fait gouter des cigares avec différents arômes. Je ne fume pas mais bizarrement je trouve cela bon.
La Birmanie, ayant eu ses frontières fermées jusqu’en 2011, a dû réaliser elle-même ses cigarettes.
Ces cigares sont fabriqués de façon artisanale, roulés à la main uniquement par des femmes (ici il y a un homme, ce doit être exceptionnel).
Le "cheroot" est fait à partir d'une feuille de sébestier séchée dans laquelle on roule le tabac mélangé avec différents épices ou saveurs pour le parfumer : anis, vanille, cannelle, tamarin,… On utilise une feuille de maïs pour le filtre. Les cigares sont ensuite coupés aux 2 extrémités à la taille réglementaire (entre 9 et 16 cm).
Les ouvriers sont très concentrés sur leur travail qu’ils font avec une rapidité incroyable (entre 500 et 1 000 cigares par jour et par personne).
A suivre...