Lac Inle en pirogue : Pêcheurs – marché d’Indein – Jour 10 (partie 1)

Mardi 14 novembre 2017 :

Encore un lever matinal pour la team family. Nous avons rendez-vous à 6 heures à la réception de la guesthouse avec le patron de la pirogue pour la balade sur le lac Inle suivant l’itinéraire établi par Jean-Michel. Arrivés au canal, il nous présente notre piroguier et son jeune fils (12/13 ans) qui va nous accompagner.

En quittant Nyaungshwe, la pirogue à moteur emprunte un long chenal de 5 km 500 avant d’arriver au lac. Notre piroguier ne parle pas un mot d’anglais. Il mâche une chique de betel qu’il renouvelle souvent (il a de la réserve) et crache sans arrêt. Nous espérons qu’il a bien compris l’itinéraire que son patron lui a communiqué !!!

Mais pourquoi nous être levés si tôt ?
Nous allons voir au lever du soleil sur le lac la démonstration des manœuvres traditionnelles de pêche (plus utilisées de nos jours) des bateliers Intha. Certains pêcheurs se sont reconvertis en faisant des démonstrations aux touristes contre un petit billet. Je dois dire que même si ce sont de "faux pêcheurs", ils contribuent à la beauté du lieu. Auparavant la technique de pêche du lac Inle était basée sur l’utilisation d’une nasse en forme de cône qui était plongée dans l’eau; aujourd’hui cette technique a été abandonnée. Ils utilisent des filets traditionnels.

Les Intha ont une façon de pagayer très originale et unique au monde. Ils sont debout à l’arrière de leur pirogue. Ils enroulent leur jambe autour de la rame, et la poussent pour faire avancer leur embarcation. Comme cela, en étant debout ils peuvent voir les poissons au fond de l’eau et ils gardent les mains libres pour la pêche. C’est très astucieux. Cette technique à la verticale permet aussi de progresser dans les canaux très étroits sans s’empêtrer dans les plantes aquatiques, notamment les jacinthes d’eau. 
Le lac Inle abrite de nombreuses espèces endémiques, notamment plus de 20 espèces de gastéropodes et neuf espèces de poissons aujourd’hui menacés notamment par la prolifération des jacinthes d’eau et la pollution par les engrais.









Le lever de soleil n’est pas extraordinaire, mais le cadre est sublime.



Il y a la compagnie Oriental Ballooning qui fait décoller une montgolfière, la seule, posée sur une plateforme reposant sur deux pirogues au milieu du lac. Très surprenant !



Le trafic sur le lac est dense à cette heure-ci. Nous croisons de nombreuses pirogues transportant des passagers, du bois, diverses denrées, des animaux, etc...




Puis nous empruntons un canal assez étroit et arrivons vers notre prochaine destination : le village d’Indein, l’un des plus pittoresques de la région. 
Nous passons sous des ponts, dont certains ne sont pas en très bon état.



Il est 7 heures 40. De nombreuses pirogues et barques sont déjà amarrées, car aujourd’hui c’est jour de marché ici (Indein fait partie des marchés tournants des 5 jours). Nous devons enjamber plusieurs embarcations très glissantes avant de pouvoir descendre.


Toutes les minorités du coin, entre autres, viennent acheter et vendre ce dont elles ont besoin. C’est un marché très animé, les couleurs et les sourires sont là. On y vend un peu de tout, principalement des produits frais. 


















Sur ce marché nous voyons pour la première fois des avocats et beaucoup plus de tomates; elles proviennent des récoltes des jardins flottants du lac. C’est la pleine saison.




Quelques portraits.











Des forgerons ambulants réalisent des couteaux, hachoirs, outils… La soufflerie archaïque sans moteur est actionnée par une birmane qui tient deux morceaux de bambou reliés à des soufflets, et un birman surveille le métal. Quand il est chaud, ils le forgent à deux. Un travail manuel exténuant. 



Nous leur achetons des couteaux.


Nous repartons du marché vers 9 heures. Nous sommes encore surpris d’avoir vu si peu de touristes (5 personnes). 

A suivre...