Villages autour de Bagan - Jour 4 (partie 2)

Mercredi 8 Novembre 2017 :

….. Cet après-midi est consacré à la visite des villages autour de Bagan afin de découvrir la vie locale.

Nous garons nos e-bikes à l’entrée du village de Thuhtaykan et nous continuons à pied.
Nous repérons une petite échoppe, qui fait aussi office de "station essence". Nous y achetons des bouteilles d’eau fraîche, un briquet pour Nicolas et des bonbons pour les enfants. Il fait très chaud (plus de 36°). 



En passant devant une maison en bambou et feuilles tressées, une grand-mère, sortie de nulle part, prend Claire par le bras et l'emmène chez elle, puis nous fait signe de venir.


Elle nous offre des cacahuètes et tient à nouveau la main de Claire. Même si nous ne pouvons pas communiquer (barrière de la langue), ses yeux expressifs valent toutes les paroles.
Elle rit en comparant son bras avec celui de Claire, très blanc.





Sa fille est là aussi, avec trois de ses enfants : un jeune de 16/17 ans, et deux petits enfants (un garçon et une fille).
Une famille adorable, difficile à quitter comme cela va souvent nous arriver.

                                                                       


























Cette famille de paysans cultive des cacahuètes, et un deuxième légume à la gousse noire (je n’ai pas trouvé le nom). C’est la pleine saison de la récolte de ces deux légumes.


La cacahuète est le fruit de l’arachide, plante annuelle à fleurs jaunes. Une fois les fleurs fécondées, le fruit (gousse ou coque de 3/4 cm de long) mûrit en terre. Il s’agit d’une légumineuse au même titre que les haricots mais contrairement à ceux-ci, ils nécessitent beaucoup plus de chaleur.




Nous partons faire le tour du village à pied. Tout est calme. Nous y voyons des vaches, des cochons et des chèvres qui se régalent avec des pastèques.






Puis, nous voici de nouveau sur la route, nous nous arrêtons devant une école primaire où les enfants sont en récréation. Nous allons leur dire bonjour, ils viennent nous voir au portail et sont bien énervés. Nous ne sommes pas invités à rentrer donc nous continuons notre chemin. 

Les enfants en primaire doivent être habillés en blanc et vert, école maternelle : blanc et bleu.
L’accès au système scolaire est gratuit mais les familles doivent prendre à leur charge l’uniforme et les fournitures scolaires. Seule l’école primaire est en théorie obligatoire, ce qui n'est pas toujours respecté par certaines familles pour diverses raisons : école trop éloigné, peu de moyens pour payer dles fournitures scolaires, les parents ont besoin de leurs enfants aux champs…




Nous repartons ensuite dans un deuxième village quelques kilomètres plus loin : West Pwasaw. 
En arrivant nous voyons des femmes et des hommes qui rénovent l’entrée d’une grande maison. Ce sont les femmes qui portent les briques sur leur tête. Nous déposons nos e-bikes et continuons à pied. 


Nous arrivons dans une petite entreprise et le personnel nous réserve un superbe accueil. 
Les jujubes, fruit du jujubier, sèchent au milieu de la cour.



Une fois séchés, les jujubes sont mises dans des panières. Les hommes portent ces panières très lourdes jusqu'à une broyeuse où elles sont déversées et broyées. Seul, Laurent peut attester du poids de la panière !




Les femmes assises sur de grandes bâches trient "quoi et comment ?" Dans certaines panières il y a des lentilles (couleur rouge orangée), quant'aux graines plus foncées je n'ai pas trouvé le nom.
Malgré le travail fastidieux qu’elles font, elles rient beaucoup et sont très décontractées; l’une a même son bébé avec elle.








Derrière elles, un camion chinois très rustique !


Tous travaillent dans la joie et la bonne humeur, et pas une seconde ils ne sont dérangés par notre présence qu’ils semblent même plutôt apprécier. 

Cet ouvrier birman charge de la bouse séchée dans ce gros camion.


Nous allons dire bonjour à l'artisan qui fait l’extraction de l’huile de cacahuète. Il essaie de nous expliquer son travail avec des gestes.



Pour extraire l'huile, il écrase les cacahuètes avec une meule à axe rotatif fonctionnant avec un petit moteur. 



Le reste des cacahuètes (sorte de pot) est utilisé pour nourrir le bétail.



Jean-Michel a prévu un troisième village, mais étant donné l’état de la batterie de son e-bike bien plus déchargée que les nôtres, nous ne prenons pas le risque d’aller plus loin et nous décidons de rentrer. 

C’est la sortie de l’école et les enfants arrivent en vélo ou en scooter sans respecter aucune règle de prudence, nous assistons même à un petit accrochage vélo/scooter, sans gravité.




Nous arrivons sur une portion de route en rénovation, les ouvriers ou plutôt les « forçats de la route » sont en plein travail. 


Les femmes font les couches sur la route avec gros, moyens, petits cailloux et les hommes brûlent des pneus dans des bidons pour fabriquer le bitume. Nous sommes à une autre époque ! Un travail très pénible et aucune condition de sécurité.







Le chef du chantier, heureux.


Cette après-midi, avons parcouru des villages authentiques, hors des sentiers battus. Nous avons partagé avec les habitants, paysans, artisans, ouvriers, enfants etc... de très bons moments. Très belles rencontres, beaucoup de joie et de bonheur.
Je dois toutefois souligner que les birmans travaillent avec les moyens du bord, du matériel et des installations d’un autre temps, souvent dans des conditions vraiment difficiles et pas sécurisées. Le plus extraordinaire dans tout ça, c’est qu’ils gardent toujours leur sourire.

Nous rentrons à la guesthouse et nous disons au revoir au personnel très sympathique. 

Nous avons rendez-vous entre 18 h et 19 h avec le mini-bus qui doit nous amener à Kalaw . Il arrive à 18h15. Le jeune chauffeur est le seul birman désagréable que nous ayons rencontré lors de notre séjour.  Nous faisons le tour des hôtels pour prendre des touristes et arrêt d’une vingtaine de minutes à la gare routière. Nous avons des places numérotées qui se trouvent dans les deux dernières rangées. Le mini bus n’est pas plein mais interdit de changer de place ! Puis nous voilà partis jusqu’à l’arrêt repas à 21 heures dans un petit restaurant de bord de route. Nous dînons et ce sera notre repas le moins cher de notre voyage (moins de 4 euros pour 6). Correct pour le prix.


Le moteur du mini bus refroidit, et...


...la "team-family" commence à se dire que les prochaines heures difficiles seront difficiles ! 


Au bout de quelques dizaines de kilomètres, la route commence à devenir mauvaise avec des trous, beaucoup de circulation dans les 2 sens (des énormes camions), des  virages à n'en plus finir, une route étroite dans la montagne...

Notre chauffeur commence à s’exciter de plus belle. Musique à fond, il chique et crache, rigole fort avec son aide (qui est censé l’aider au pilotage), roule vite dès qu’il peut, et double dangereusement. Nicolas, Claire, Aurélie et Laurent sont ballotés sur la banquette arrière et se cognent régulièrement la tête au plafond. Difficile de dormir dans de telles conditions...

A suivre…..