Notre arrivée à Rangoon (ou Yangon) – La pagode Shwedagon - Jour 12

Jeudi 16 novembre 2017 :

Ce matin nous quittons la guesthouse avec un peu de tristesse. Nous étions vraiment bien ici.
La patronne et son personnel, tous vraiment adorables, nous accompagnent au taxi pour nous dire au revoir. 


Il est 7 h 45 quand nous prenons la direction de l’aéroport de Heho qui se situe à une trentaine de kilomètres d’ici (1 heure de route). Jean-Michel a réservé de France un vol avec Airkbz pour Rangoon.
C’est un peu le bazar dans le petit aéroport : peu d’organisation, certains touristes attendent des hypothétiques avions qui n’arrivent pas et n’ont aucune information. Nous avons plus de chance même si notre vol part avec 30 minutes de retard.

Nous arrivons à l’aéroport de Rangoon et nous prenons deux taxis pour nous rendre à l’hôtel qui se situe dans le quartier chinois. Notre premier sentiment est que nous sommes de retour à la civilisation : circulation, feux, immeubles, piétons.
Notre taxi ne connaît pas l’endroit où nous allons, bien qu’il nous ait dit le contraire. Maps Me est bien utile ! Même si nous ne trouvons pas exactement le numéro de la rue, le chauffeur nous dépose à environ 200 mètres de l'hôtel. Nous demandons notre chemin dans une bijouterie et finissons à pied. Nos chambres sont prêtes et nous pouvons y déposer nos bagages.

Vue de notre chambre d'hôtel.


Rangoon a été dépossédée de son titre de capitale en novembre 2005 et la capitale transférée à Naypyidaw. Elle n’en reste pas moins la capitale économique du pays, la ville la plus vaste et la plus peuplée du pays avec plus de 5 millions d’habitants. 

Pour les croyants comme pour les touristes, c’est aussi et surtout la ville aux pagodes d’or. Les Birmans affluent du pays tout entier pour venir s’y recueillir. Pour la plupart, la religion est au centre de leur vie et les dons peuvent représenter un budget important.


La pagode Shwedagon

Nous prenons un taxi (6 dans une berline) pour aller visiter la célèbre pagode Shwedagon. En arrivant nous sommes frappés par l’immensité de cet endroit.


Vraiment jeune pour être toute seule dans la rue !


L'arrivée à la pagode


Nous commençons la visite à 14 h 30, il fait très chaud et il n’y a pas foule.
Jean-Michel a mis un bermuda mais il n’est pas assez long et l’entrée lui est interdite. Il va se "déguiser" avec le paréo d'Aurélie.


La pagode est construite sur une colline dominant la plaine qui a été nivelée pour former une plateforme de marbre de 6 hectares. C’est l’un des sites les plus sacrés du bouddhisme. Fouler le sol de Shwedagon serait l’un des vœux les plus chers dans la vie d’un bouddhiste.

On y accède par 4 immenses escaliers couverts. Sous 3 de ces escaliers se trouvent des boutiques de toutes sortes, d’objets de dévotion, souvenirs et livres religieux,…

En sortant de la douce pénombre de l’escalier, nous sommes éblouis par cet environnement de dorures, de couleurs, de lumière.
Nous pouvons voir ici l’incroyable diversité qui caractérise la dévotion birmane. C’est aussi le lieu emblématique de toutes les contestations et rassemblements politiques.

L’histoire de cette pagode a plus de 2 500 ans. La légende dit que le stupa a été élevé pour conserver les huit cheveux du Bouddha Gautama ainsi que des reliques de précédents bouddhas. 

Le stupa, haut de 98 mètres, est recouvert de plus de 700 kg d’or. Ces dorures sont renouvelées tous les cinq ans. A son sommet, la couronne hti (ombrelle) comporte 1 065 clochettes d’or, 420 clochettes d’argent et une boule d’or sertie de 5.448 diamants, 2.317 pierres précieuses et une émeraude de 76 carats. Quelle richesse !










La pagode Shwedagon est certes une visite incontournable de la ville de Rangoon, mais à cet instant je ne suis pas subjuguée par ce lieu.

Ça et là dans l’enceinte, des travaux sont en cours. Ils sont réalisés en fonction de l’afflux des dons. 
Nota : D'importants travaux de rénovation sont prévus sur la pagode Shwedagon de septembre 2018 à mars 2019.




Dans l’enceinte, se trouvent 72 autres pagodes, pagodons, salles de prières, édifices religieux ainsi que de très nombreuses statues de bouddhas et de nats.















Ici, moines, familles, touristes évoluent pieds nus. D’innombrables offrandes de fleurs, l’eau versée sur les effigies de Bouddha, manifestent une grande ferveur parfois émouvante. 
Beaucoup de scènes de vie incroyables.














On pourrait coire à une statue !


C’est aussi un endroit où transpirent la gaité et la joie de vivre. Les birmans toujours aussi souriants sont heureux de se faire prendre en photo, d’échanger et de s’amuser avec nous. 



La nuit tombe doucement. Les derniers rayons du soleil plongent la pagode dans une lumière dorée.






Puis c’est l’heure (17h30) du grand nettoyage autour de la pagode par les fidèles. En balayant le sol, ils s'assurent un bon karma. 


Puis, la pagode étincelle de mille feux. Des centaines de coupelles à huile sont allumées; des bâtons d’encens dégagent une fumée odorante au pied du stupa éclairé par des projecteurs.









Je préfère ce moment-là où une certaine magie se dégage, plus de calme et de sérénité. C'est  un moment assez féerique.

Et la team family toujours au top.



A la sortie de la pagode, nous prenons donc un taxi, toujours à 6 dans une berline, pour aller dîner dans une rue où l’on mange des brochettes, dans le quartier de Chinatown (pas loin de notre hôtel).

Nicolas et Jean-Michel sont dans le coffre avec le pavillon arrière ouvert, cela amuse beaucoup les automobilistes. Puis les garçons s’aperçoivent qu’ils sont assis sur une bonbonne de gaz. La rigolade commence et tellement nous rions tout le long du trajet qu’à la descente du taxi, nous oublions le sac à dos de Laurent. Ouf pas de passeport à l’intérieur ! Heureusement car c'était impossible de retrouver  le chauffeur. 


Et pour étayer notre anecdote : la vidéo faite dans le taxi par Claire.


Les brochettes ne nous emballent vraiment pas, nous allons donc diner dans un restaurant indien un peu plus loin. 

En rentrant tranquillement à notre hôtel à pied, il fait encore chaud. Sur le trajet nous croisons la vie de cette grande ville : quartiers chinois, arabe, indien, gros rats, pharmacies, vendeurs de bétel encore et toujours, stands de street food, magasins de fruits…


Quelques informations pratiques :

Hôtel Grand United (Chinatown) : N° 621 Maharbandoola Road - Latha Township – Rangoon
Correct – chambres propres et bonne literie – bien placé - excellent petit déjeuner, choix entre européen ou birman

Restaurant :
Nilar Biryani - Anawrahta Road, Beteen 31th & 32th – cuisine indienne – service rapide, bon mais attention très épicé.