Lac Sankar : Traversée en pirogue de Nyaungshwe (lac Inle) au village de Sankar (lac de Sankar) - Marché - J11 (partie 1)

Mercredi 15 novembre 2017 :

Encore un lever matinal pour la team family car nous avons rendez-vous à 6 heures à l’embarcadère pour la visite du lac Sankar qui est à environ 2 h 30 de navigation. Le patron de la pirogue nous attend. Nous avons bien une nouvelle pirogue et un nouveau piroguier qui parle un peu anglais. Il est souriant, ne chique pas et à l’air très sympathique.

Le seul problème que nous voyons est à « l’horizon » ! Il y a de gros nuages noirs qui nous annoncent la pluie dans peu de temps. Effectivement au milieu du lac Inle, un déluge s’abat sur nous. Et là je vais vite comprendre que je n’ai pas du tout assuré pour Jean-Michel et moi-même pour le choix de vêtements de pluie (pas lourds pour la valise mais trop fins !). Nous sommes vite trempés jusqu’aux os. Il y a bien des parapluies dans la pirogue (seulement cinq dont deux en piteux état), mais ils ne sont pas suffisants pour nous protéger de cette pluie battante. Heureusement à l’extérieur il ne fait pas très froid, l’eau du lac est même chaude.




Après un peu plus d’une heure de navigation à vive allure, nous arrivons dans le canal qui relie le lac d’Inlé au Lac Sankar. Nous sommes quasiment seuls sous la pluie et le vent. Drôle d'impression !

De temps en temps la pluie s’arrête un peu et nous pouvons profiter d’un magnifique paysage : villages sur pilotis, monastères, montagnes… Même sans soleil, c'est beau !



Fleurs de lotus sur le lac 















A certains endroits, notre piroguier a  des difficultés pour se repérer et trouver son chemin. Nous finissons deux fois dans des massifs de jacinthes d’eau et il lui faut l’aide des garçons pour extirper la pirogue de ce piège mouvant. Et même si nous avons pensé un bon moment que sans une aide extérieure nous ne pourrions pas sortir d'ici, ce qui n’était pas très drôle, nous avons quand même bien rigolé.

La jacinthe d'eau est une plante invasive et sa prolifération rapide est un véritable fléau pour ces zones lacustres. A certains endroits elle envahit les canaux de navigation et il faut que les piroguiers trouvent d’autres passages. De plus, en cas de forte densité de jacinthes, la lumière et l’oxygène sont réduits. La vie sous-marine est donc asphyxiée et l'écosystème aquatique s’en trouve durement affecté.





Nous arrivons au village de Sankar où c’est jour de marché. Nous descendons de la pirogue dans l’eau (pas d’embarcadère) et sous la pluie. 



Nous marchons pendant quelques mètres dans la gadoue jusqu’au village. Nous nous arrêtons dans la première gargote où des paysans déjeunent. Ouf, voilà un abri et de quoi déjeuner : samoussa, soupe, café lyophilisé, thé, beignets frits, sorte de pancakes… 


Nous faisons le spectacle du jour. Des birmans m’invitent à leur table et m’offrent des oranges.


La pluie s'arrête un instant et nous partons dans le très authentique petit marché. Nous pataugeons dans la boue. Puis à nouveau une pluie diluvienne s’abat sur le village. Cela ne semble aucunement déranger les birmans dont la plupart font partie des minorités avoisinantes. Ils gardent leur sourire et leur bonne humeur. 






















Nous rencontrons de nombreuses femmes de la minorité Pa-O.


Nous achetons les derniers ponchos en plastique du marché. Nous sommes parés pour la pluie.


Des charrettes tirées par des bœufs transportent des marchandises au marché; elles servent aussi de "taxi/navette" entre le marché et les pirogues.








A suivre...