Vendredi 17 novembre 2017 :
RANGOON
Un peu d’histoire sur la ville de Rangoon :
La légende fait remonter l’origine de Rangoon à l’an 524 avant notre ère et sa fondation serait liée à la construction de la pagode Shwedagon. Les premières mentions attestées datent du 14ème siècle.
Détruite partiellement par un incendie en 1841 et par la guerre de 1852, elle fut à chaque fois reconstruite. Au début du 20ème siècle, la "ville-jardin de l’orient", comme on la nommait alors, aurait possédé des infrastructures et des services publics comparables à ceux de Londres à la même époque.
Durant la période britannique (1824-1948), la réputation de Rangoon en fit la troisième ville la plus importante du comptoir des Indes après Calcutta et Delhi.
A la veille de la seconde guerre mondiale, Rangoon, dont seulement un tiers de ses habitants était birman, était un centre d’échanges commerciaux prospère principalement pour le teck et le riz.
A son indépendance en 1948, une partie des étrangers quittèrent le pays et Rangoon a retrouvé son caractère de ville birmane.
Puis elle subit de nouveaux dommages très importants durant la guerre et l’occupation japonaise.
Le régime de pénurie de la junte, entre 1962 et 1988, conduisit Rangoon et le reste du pays au bord de la ruine. L’ancien centre-ville colonial, symbole de l’impérialisme britannique, fut laissé à l’abandon avec ses nombreux bâtiments décrépis dont les façades couvertes de moisissures menaçaient de d’effondrer.
En 1989, la junte décida de rendre à la capitale son nom d’origine, Rangoon. Après des décennies de négligence, les rues furent nettoyées et un certain nombre d’édifices publics repeints.
Puis en novembre 2005, le gouvernement décréta soudain de transférer la capitale à Naypyidaw dans le centre du pays. Les ministères quittèrent le centre de Rangoon, laissant certains bâtiments à nouveau à l’abandon.
Le quartier colonial :
Plusieurs des édifices jadis les plus prestigieux sont délabrés à cause du manque d’entretien, mais le nombre de bâtiments coloniaux est encore assez spectaculaire.
Ce mélange de couleurs délavées (rose, vert, bleu), le crépi qui tombe, les arbres qui poussent sur les immeubles, la vieille et jolie architecture donnent à ces bâtiments un certain charme.
La padode Botataung
Lorsque nous rentrons dans la pagode, l’entrée est climatisée et avec notre billet d’entrée nous avons droit à une petite bouteille d’eau. Nous restons quelques instants à nous reposer, au frais.
Installée en bord de fleuve, au cœur d’un quartier populaire, cette pagode serait, à en croire la légende, la sœur aînée de la Shwedagon. Lorsque, il y a plus de 2 500 ans, les deux frères porteurs d’une mèche de cheveux du Bouddha gagnèrent Rangoon, c’est ici qu’ils accostèrent et que fut exposée, six mois durant, la précieuse relique. Il resterait un cheveu dans cette pagode.
Entièrement détruite par un bombardement en 1943, elle fut reconstruite à l’identique sauf l’intérieur du stupa. Celui-ci est creux et peut être traversé. On passe dans des couloirs en zigzag. Les parois intérieures sont couvertes de panneaux dorés et sculptés.
La partie extérieure est en cours de rénovation.
En sortant du stupa, une cour donne accès à une passerelle surplombant un lac peuplé de tortues, puis rejoint les oratoires de trois nat.
Nous allons jusqu’à la rivière et nous prenons un taxi (1 berline pour 6) qui nous ramène au centre-ville. De là nous rentrons à l’hôtel en flânant au hasard des rues.
Même en dehors du quartier colonial, on trouve des bâtisses centenaires avec une superbe architecture, témoins d’un passé révolu.
Nous n’avons visité qu’une petite partie de Rangoon mais j’ai aimé cette ville pour : la belle architecture de ses façades décrépies, ses marchés, sa diversité culturelle, ses couleurs, ses temples, son atmosphère singulière.
Il fait de plus en plus chaud. Laurent attire notre attention sur la probabilité d’un orage et pense qu’il est préférable de rentrer. Nous ne sommes pas pressés mais nous allons quand même l’écouter ! La pluie commence à tomber juste avant d’arriver à l’hôtel et se transforme en un déluge.
Cette pluie diluvienne va durer quelques heures. Les birmans ne sont pas du tout affolés, ils continuent de marcher normalement sans courir. Les vendeurs ambulants ouvrent des parasols pour se protéger. On voit qu’ils sont habitués aux pluies avec la mousson.
Nous commandons un taxi pour nous rendre au restaurant.
La team family clôture le voyage par un excellent restaurant aux mets délicieux et de bons cocktails. Nous sommes heureux.
Quelques informations pratiques :
Restaurant :
Shan Yoe Yar - 169, War Dan Street, Lanmadaw Township
Bon accueil, cadre agréable, très bon - préférable de réserver
Bon accueil, cadre agréable, très bon - préférable de réserver
T H E E N D